Miam miam, un insecte!

ANTLIA
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mer 07/05/2014 - 23:00

J'ai effectué une recherche mais n'ai pas trouvé de réponse à mes 2 questions.

Je cherche un « Hidoush » concernant l'interdiction de consommer des insectes.
En fait si l'interdiction est plus que clair, les protocoles de mise en application restent très incertains.

Mes recherches sur le sujet mon emmené à ce constat (en résumé) au niveau de la Halacha :

-L’interdiction de consommer des insectes est un interdit de la Tora renouveler à 3 reprises dans la Tora Ecrite (Tazria Chapitre 11, verset 13, 41 à 44, Devarim Chapitre 14 verset 10)

-Le talmud Babli et les Rishonim revienne sur cette répétition sans entrer dans les détails technique, ils associent le nombre de transgressions aux nombres de récurrences. Selon le type d’insecte, c’est de 4 à 6 transgressions de la Tora qui sont enfreints qui sont souvent comparé à l’unique interdit de consommer du porc.

-D’autres considérations empêche certaines possibilités de souplesse, il n’y a pas d’annulation par « Batel Beshishim », car il est entier, si une mouche tombe dans une soupe, tant qu’elle n’aura pas été retrouvé et retirer elle ne pourra être consommé.

-Le Shulhan Aroukh traite d'ailleurs longuement de la vérification et du nettoyage concernant les insectes (Shulhan Aroukh, Yoreh Deah Siman Peh Dalet).

-D'autres part, il ne rend pas assour les ustensiles utilisé, seul la personne qui prendra le risque d'en consommer si cela se produit aura commis une transgression mais n'aura dans la plupart des cas aucune incidence sur les autres personnes.

-Je ne suis pas sûr mais l'impression en me référant aux textes est que l'on parle surtout d'une consommation du à une vérification trop hâtive voir bâclé mais restant involontaire.

Mes recherches m’ont emmené à beaucoup lire sur l'histoire de l'entomologie de l'agriculture et sur ce qui concerne les parasites, sans vouloir revenir sur les centaines de documents décortiqués, il apparaît comme un fait que les insectes ont de tous temps fait partie des problématiques de l’agriculture. Les « trips » qui ont récemment défrayé la chronique avec les fraises existent depuis bien longtemps et si les premières grandes infestations sur les fraises datent de 1988, elles sont bien plus anciennes pour les poireaux, choux et autres légumes vert et fruits. En fait cette charmante bestiole était déjà référencé dans la dixième édition du livre « Systema Naturae » de « Carl von Linnée » en 1758. Charles Darwin y fait aussi référence et dans le Larousse agricole de 1921 il y est décrit comme répandu sur tout le globe et faisant des dégâts dans les cultures françaises.

D'une façon générale Les insectes et parasites sont considéré en paléontologie comme datant du Dévonien, plus proche de nous, dans l’antiquité ils sont connus des Egyptiens des Romains et des Grecs qui utilisent des pesticides comme le souffre, l’arsenic, la menthe etc… les technique se perfectionneront et l’on peut citer à ce propos l’ouvrage de Maimonide « un traité des poisons » qui sera repris et utilisé pour développer certains pesticide au moyen-âge. L’ouverture des routes commercial et la découverte du nouveau monde permettra l’arrivée de nouvelles espèces mais globalement, si le phénomène est augmenté, la problématique d’éradication reste la même.

Comme pour les insectes les végétaux sont connus depuis l’antiquité, les égyptiens et les romains cultivent la laitue, il existe déjà différente espèces par exemple la Batavia vient de ce qui deviendra la hollande et est exporté par les voies de communications romaines. Vers l’an 800 Charlemagne édite un acte législatif (capitulaire) dans lequel on retrouve, au paragraphe 70, une liste de 90 plantes et arbres fruitiers dont la culture est recommandée dans les jardins de l'empire, y figure le choux bien connu pour ces insectes récalcitrant, le choux restera très prisé dans toute l’Europe jusqu’à aujourd’hui. L’artichaut connu aussi depuis l’antiquité est cultivé en France à partir du 15-16 ème siècle, Rabelais et Ronsard en parle et l’appellent artichaulx.

Quelle que soit la méthode utilisée, il est quasiment impossible d’avoir une certitude d’éradication totale de parasites sur certains types de fruits ou végétaux, sur le site du Mahon Tora veHaaretz il existe un certains nombres de vidéos de démonstrations d’éradication (trempage dans de l'eau savonneuse et rinçage sous un jet puissant) d’insectes et généralement elle montre bien que s’il y a présence il est quasiment impossible de s’en débarrasser totalement.

- Les méthodologies préconisées actuellement sont très supérieur à ce qui était indiqué dans les anciens ouvrages de Halahot, les capacités à la fois techniques (déficience de l’acuité visuelle non corrigé, pièces sombre et mal éclairé etc…) et certaines contraintes (malnutrition, pourrissement rapides, insecticides moins efficaces etc…) de l’époque semble difficilement compatible avec un résultat qui nous semblerait convenable aujourd’hui.

Je sais que les Halahot de Cacherout font partie des Houkim non expliqué mais il existe de nombreuses exégèses sur certaines significations.
Dans ce cas, il y a véritablement une « bizarrerie » entre une Halacha si précise et importante mais dont les modalités de mise en application sont extrêmement incertaines quant à leurs résultats.

L'explication un petit peu « générique » que l'on m'a donné, mais que j’entends souvent pour les cas difficile (d’où le terme générique), est que c'est dans les actes quotidiens que nous prouvons notre foi. Mais je pense que la prière, les Berahots ou la guemlilout hassidim est bien mieux placé pour cela.

Merci et désolé de la longueur de cette question

Ma deuxième question sera plus courte mais beaucoup plus vague.

J'ai entendu le Rav Manitou sur un enregistrement audio faire référence à un principe permettant de classifier le poulet comme Bassari mais c'est la première fois que j’entends cette référence et je n'ai pas réussi à la retrouver. D'après mes souvenirs il explique que l’œuf est fécondé dans les voies génitales de la poule est que c'est cela qui détermine sans aucun doute possible le poulet comme Bassari.
J'ai constaté différentes discutions et leurs conclusions dans la Michna et le Talmud mais je n'ai rien trouvé concernant le principe que citait Rav Manitou ZAL. Pourriez-vous m'aider à la trouver ?

Un grand merci pour votre réponse.

Rav S.D. Botshko
sam 13/09/2014 - 13:20

Le principe est simple.

On nettoye comme on le peut.

On n'a pas à craindre ce qui n'est pas visible et qui n'est pas éliminé après un nettoyage raisonnable.