Conversation 1359 - Que signifie "Chomer Negia"?

Shalom,
La traduction de 'shomer' est 'garder'. La traduction de 'neguia' est 'toucher'.
Autrement dit cela veut dire que la personne se garde de toucher des personnes du sexe opposé.
Il est interdit à un homme (et vice versa) de toucher une femme qui n'est pas la sienne (non compris la mère et la fille). Malheureusement certaines personnes ne saisissent pas vraiment l'importance de cette halaha, à cause de cela une 'mode' c'est installée dans differents milieux elle stéréotypes les personnes: celui-ci est shomer neguia et celui là non, comme si cela était un choix permis dans la thora.

Chalom,
Il est interdit a une femme de toucher un homme et inversement.
En France cela fait deja bien longtemps que l'on appelle 'chomer neguia' (traduction: celui ou celle qui garde le toucher) la personne qui est rigoureuse sur cette halaha.
C'est evidemment une erreur de base puisque ce n'est pas un choix 'etre ou ne pas etre', c'est une obligation pure et simple.

David Zenou

Oui vous ne vous etes pas trompes.

Etre "chomer" néguia" c'est ne pas avoir de contact physique quel qu'il soit avec une personne du sexe opposé. Or donc, entre jeunes personnes attirées l'un et l'une par l'autre, c'est ne pas glisser du serrement de main innocent à la pression un peu complice, puis aux effleurements et de là aux caresses et de là soit à la frustration soit au flirt plus ou moins poussé et enfin (quand ce n'est pas par là que ça commence) aux relations sexuelles (comme si les précédentes ne l'étaient pas).

Intermède : Où avez-vous été chercher que respecter les rabbins c'est ne pas leur poser les questions pour lesquelles ils ont été formés ? Croyez-vous que nous n'avons pas eu chacun selon son histoire propre à traverser les mêmes aventures de la vie que celles que vous rencontrez ? Les problèmes que vous nous soumettez sont ceux de la vie ; et il n'y a rien d'irrespectueux à poser des questions sur la manire de la gérer, cette vie. Vous voyez, si j'insiste, c'est parce que vous (pas vous personnellement, vous collectivement) ne vous apercevez pas à quel point certains préjugés, certaines idées préconçues, relèvent de l'assimilation culturelle et spirituelle et à quel point au sein d'une recherche d'authenticité juive se nichent des pièces rapportées mais tellement familières qu'on ne s'en rend plus compte.

Pourquoi être chomer néguia ? Pourquoi manger cachère et pourquoi respecter le Chabbat ? Et si on ne l'est pas ?
Quand on aime, on éprouve le besoin de toucher. Ce contact nous rassure : si elle permet que je la touche, c'est qu'elle m'accepte, qu'elle m'appartient, qu'elle accepte de m'appartenir (je parle au masculin mais c'est que je ne suis pas anglo-saxon américain, vous pouvez transposer - ce n'est d'ailleurs pas exactement symétrique mais je ne suis pas occupé à une thèse de doctotrat sur la psychologie des relations...) Et en même temps, certains attouchements, certaines caresses éveillent des sens, annoncent des émotions, des frémissements, sont des plaisirs précurseurs de plaisirs, plaisirs donnés et reçus... Et lorsque dans le cadre d'une vie de couple cela débouche sur le geste d'amour, c'est bon, c'est sain, c'est pur. Mais lorsque pour l'intsant cela ne peut déboucher sur rien si ce n'est l'attente et l'impatience et la frustration, il n'y a là ni pureté ni bonne santé psychique ni physique (nos corps et nos esprits ne sont pas conçus pour subir un tel traitement).
C'est pourquoi traditionnellement on n'aime pas les longues fiançailles qu'imposent souvent des conventions économiques inhumaines ou inconscientes ou insouciantes.
Un an et demi ? Et pour combien de temps encore ? Devez-vous vraiment encore attendre ?

C'est un interdit de la Thora "lo tikrav".
Regardez aussi en plus des reponses ci dessus les reponses 4203 & compagnie.