Conversation 8653 - Quoi etudier en priorite?
Shalom,
Je voudrais poser une question au sujet de la misva de l etude pour un homme juif.
Je n ai pas beaucoup de temps de libre.
Dois je choisir l etude religieuse que j apprecie le plus , par exemple etudier le Tania , ou le Houmach ou ai je l obligation d etudier la Guemara si j en ai la possiblité meme si je trouve cela plus ardu ?
En gros, la mistva pour un homme d etudier concerne t elle en priorité l etude du Talmud ou peut on choisir n importe quel texte en rapport avec la Thora ?
Merci
A mon avis, la priorité des priorités, c'est Houmach-Rachi, systématique. Ensuite, Pirqé Avoth - une michna (2 3 lignes) par jour. Ensuite, chacun selon son coeur et son temps.
Shalom, suite à la question 8653
Avec tout le respect que je vous dois rav, je crois qu'il est trés connu que dans le cas mentionné, il faut absolument étudier de le halakh'a a tel point que le gaon de vilna (ou le maharal de prague, j'ai un doute mais je vous amménerai les références très prochainement) dit que l'étude de la thora, c'est la halakh'a.
Je me souviens même avoir étudié la cheela suivante avec mon rav: selon l'opinion énoncée plus haut, si quelqu'un n'a pas fait de halakh'a de la journée, est-ce que ses brakh'ot de la thora du matin ne sont pas levatala? La réponse est évidemment non puisque de la thora on apprend du moussar et donc de la halakh'a mais finalement le but étant de connaitre la Loi (Naâsse venichma).
Cordialement et encore désolé d'intervenir (d'ailleurs n'est ce pas assour d'apporter un enseigment devant un rav même si celui ci n'est pas "physiquement" le sien?)
Moré halakha bifné rabo, c'est-à-dire énoncer la halakha en présence de SON rav est interdit, mais il n'est pas interdit, au contraire, de rapporter des enseignements qui enrichissent les protagonistes d'une discussion.
Je maintiens néanmoins ce que j'ai dit. Ni le Gaon de Vilna, ni le Maharal de Prague n'auraient sans doute imaginé - sans vouloir faire parler les morts ! - le degré d'ignorance du pchat de la Thora qui prévaut de nos jours.
D'autant plus que pour étudier la halakha, il faut avoir déjà une somme de connaissances non négligeables pour comprendre simplement de quoi il s'agit. J'ajouterai que dans une expression comme "kol hachoné halakhot békhol yom...", le mot "halakhot" désigne non le Choulhane Aroukh mais la michna (choné halakhot) ainsi qu'on le voit dans le Talmud de Jérusalem où la Michna est nommée halakha.
Le but de l'étude n'est pas de connaître la halakha. Cette étude-là ne concerne que le moyen, pas la fin. La finalité de l'étude est de dévoiler la dimension authentique de la Thora, celle par laquelle elle mérite son nom de Thorat Hayim, Thora de vie. Etudier la halakha sans connaître la Thora c'est prétendre soigner les feuilles quand les racines dépérissent.