Bonjour, j'ai quelques questions à poser sur les prieres de tout les jours merci beaucoup pour votre aide
1. pourquoi doit on sautiller des pieds 3 fois quand on fait la kedoucha et qu'on dit kadoch x3 ?
2. pourquoi une seouda de pain est appelé dans le talmud סעודת פת ? d'ou vient ce nom ?
3. j'ai lu que l'etude de thora le vendredi soir est plus puissante que les autres jours de la semaine pourquoi ?
4. dans la thora il y a une mitsva qui dit qu'on ne doit pas mettre d'embuche sur le chemin d'un aveugle, alors par exemple si on prends le cas de rabbi akiva qui etait un grand tsadik et qui a beaucoup souffert à sa mort, pourquoi d. a t il fait ceci (alors je sais bien qu'il n'y a pas de reponse possible) dans le sens où une personne peut etre induite en erreur et dire "ah voila c'est donc ça la thora..." pourquoi d. a t il offert des possibilités de pouvoir dire ceci alors que la thora dit qu'on ne doit pas mettre d'embuches sur le chemin d'un aveugle ?
merci beaucoup pour votre aide et votre temps que d. vous le rende dans les berahots
Chalom,
- Le sautillement des pieds lors de la kedoucha symbolise un effort pour « s’élever » spirituellement, imitant ainsi les anges qui, selon la tradition, « s’élancent » vers Dieu lorsqu’ils proclament Sa sainteté. Dans la kedoucha, nous reprenons les paroles des anges décrites dans le livre de Yeshaya (Isaïe), et ce mouvement reflète notre désir d’atteindre, au moins symboliquement, une proximité divine. Chaque saut correspond à un « kadoch », symbolisant la montée de l'âme et l'attachement progressif à différents niveaux de sainteté.
- L’expression « séoudat pat » (סעודת פת) vient du terme « pat » (פת), qui signifie « pain ». Dans la tradition juive, le pain est vu comme l'aliment essentiel de la table, le pilier d’un repas complet. En effet, dans le judaïsme, un repas officiel — celui où l’on prononce le Birkat Hamazon (bénédiction finale après le repas) — est un repas où l’on consomme du pain, car il symbolise la subsistance fondamentale de l’homme. L’expression « séoudat pat » dans le Talmud permet donc de distinguer ce type de repas comme étant un vrai repas complet et honorable, par opposition à un repas léger ou sans pain.
- L’étude de la Torah le vendredi soir est considérée comme spéciale car elle ouvre le jour du Chabbat, qui est appelé « mekor habracha » (source de bénédiction) et le « yom menouha » (jour de repos et de connexion spirituelle). Chabbat est un moment où l’âme bénéficie d’un niveau supérieur de sensibilité spirituelle, car elle se libère des préoccupations matérielles de la semaine. L'étude de la Torah le vendredi soir permet de se connecter à cette énergie, et d’accéder à une dimension de Torah différente, où les enseignements sont davantage « imprégnés » de sainteté. Selon certains textes mystiques, l’étude pendant cette nuit est porteuse de grandes bénédictions et d’une clarté spirituelle accrue.
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La question des souffrances des justes et du sens de la justice divine est en effet une question profonde et complexe. La mitzva de ne pas mettre d'« embûche » devant un aveugle (לֹא תִתֵּן מִכְשׁוֹל לִפְנֵי עִוֵּר) dans la Torah est interprétée comme une instruction pour éviter de faire tomber quelqu’un dans l’erreur ou dans le péché. Mais ici, dans le cas de Rabbi Akiva, il s’agit d’un concept différent, lié à la justice divine et aux mystères de la providence.
La tradition enseigne que les souffrances des justes peuvent être vues comme un moyen d'élévation ou une réparation spirituelle pour le monde entier. Bien que D.ieu ordonne de ne pas induire quelqu’un en erreur, Sa justice et Son plan peuvent parfois inclure des épreuves, même pour les plus grands des justes. Les souffrances de Rabbi Akiva peuvent alors, paradoxalement, servir d’élément de témoignage de sa grandeur et de son amour profond pour D.ieu, malgré tout. Elles nous rappellent que même dans l'adversité extrême, il est possible de rester attaché à D.ieu avec foi. Si cela peut sembler déroutant pour l’observateur, la tradition nous enseigne que cela appelle au contraire une réflexion plus profonde sur la puissance de l’engagement spirituel et la complexité de la justice divine, souvent au-delà de notre compréhension humaine.
Bivrakha.