Rambam

Posté par le jeu 14/12/2017 - 13:28

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Rabbi Moshé Ben Maïmon, le Rambam est considéré comme l’un des plus grand maître de l’époque médiévale et de toutes les générations, tel qu’un dicton le comparent au plus grand des prophète: « depuis l’époque de Moshé (le prophète Moïse) et jusqu'à Moshé (Rabbi Moshé Ben Maïmon) il n’a pas eux d’autre Moshé ». Né en 1024 en a Cordou en Espagne, il terminera ses jours en Egypte où il été le chef spirituel et le médecin du roi. Il mourra en 1138 et il sera enterré dans la ville de Tibériade.

Son œuvre phénoménale s’étend dans tous les domaines de la Torah : des commentaires sur la Michena, un codex de Alah’a sur toutes les lois du judaïsme intitulé le Yad Ah’azaka ou le Michené torah, des livres de philosophie juive dont le plus connu est le Livre des égarés. Il est aussi l’auteur de livres de médecine. Au fils des générations ses responsa et ses lettres ont été aussi publiés.

Il a été beaucoup vénéré mais aussi critiqué par ses contemporains. Son principal rival dans le domaine de la Alah’a est de Raavad (Rabbi Avraham ben David) de l’école talmudique de provence. Il a écrit une critique sur le Yad Ah’azaka.

Dans le domaine de la philosophie, le guide des égarés a réveillé une énorme vague d’accusation à l’hérésie tel que certaines écoles rabbiniques ont excommunié le livre de philosophie. Des centaines de commentaires et d’études ont été écrits sur l’œuvre du Rambam. Ces livres font partie aujourd’hui des grands classiques de la littérature juive.

(rédigé par Benjamin David)

Un des plus grands maîtres de la Torah de tous les temps, Rabbi Moche ben Maimon (Rambam, Maimonide), né à Cordoue, en Espagne, en 1138, et mort en Egypte en 1204. Son père, Rabbi Maimon, était dayan à Cordoue, et étudie avec Ri Migash (q.v.), l’exceptionnel disciple du RiF.

En 1148, après l’invasion de l’Espagne par une tribu musulmane fanatique d’Afrique du Nord, les Almohades, la famille du Rambam est contrainte à l’exil et s’établit à Fez, au Maroc, en 1160. C’est durant ces années terribles que Rambam commence l’écriture de livres qui le rendront célèbre dans le monde entier. Son commentaire de la Mishna, en arabe, est un de ses premiers travaux.

A Fez, Rambam étudie les sciences profanes, et plus tard la médecine. En 1165, toute sa famille quitte le Maroc pour Israël, cependant des difficultés forcèrent la famille à émigrer d’Israël vers l’Egypte.

A la mort du père de Rambam, en 1170, la famille s’établit à Fostat. A cette époque, les karaïtes exercent une forte influence sur la communauté juive d’Egypte, et Rambam combat farouchement leur idéologie. En plus d’être le médecin personnel du Sultan Saladin, auquel il enseigne la médecine, Maïmonide est le rabbin de la communauté juive de Fostat. Aucune science contemporaine, aucune philosophie, n’est inconnue du Rambam. Il en va de même pour l’Etude Sacrée – Talmud, Halakha, philosophie et règle de vie – et il écrit des centaines de responsa à des questions venant de l’ensemble du monde juif.

Parmi ses œuvres les plus célèbres, citons :

- Son premier ouvrage, un commentaire de la Mishna, écrit en 1168, est unanimement accepté et reconnu dans son ensemble. Il est constitué d’une introduction détaillée sur la Mishna, ainsi que des livres Kodashim et Taharot, du dixième chapitre du Sanhédrin, et du Traité des Pères (ou Traité des Huit Chapitres). Les décisions halakhiques contenues dans cet ouvrage furent remaniées de nombreuses fois par le Rambam au cours de sa vie. Ecrit en judéo-arabe, la langue officielle des juifs à cette époque, c’est dans cette langue que le Rambam écrit la plus grande partie de son œuvre (hormis le Mishneh Torah). Cet ouvrage fut traduit en hébreu de nombreuses fois, avec cependant de nombreuses erreurs de traductions. Un des moments forts de cet ouvrage est le Traité des Pères (Pirké Avot). Le Rambam nous livre là un joyau philosophique et éthique (Shemonah Perakim ou Traité des Huit Chapitres). Une nouvelle traduction existe de ce Commentaire, par R. Yitzhak (Jérusalem 1994) utilisée dans le Responsa Project CD. R. Yosef Kapach s’est servi du manuscrit pour sa traduction, qui diffère sensiblement des versions connues jusqu’alors. Les erreurs de traductions ont été corrigées par R. Kapach. De plus, des dissemblances entre cette œuvre et le Mishneh Torah du Rambam ont été résolues grâce à cette nouvelle traduction, (Mossad HaRav Kook (Jérusalem, 1963-1968) et elle contient l’œuvre originale écrite en arabe ainsi que les commentaires de l’éditeur. (incluse dans le Responsa Project CD). Les commentaires sur l’Avodah Zarah sont extraits d’une édition établie par Dror Fixler, basée sur les corrections de Rabbi Yosef Kapach et Rabbi Yitzhak Shilat, et publiée à Jérusalem en 2002.
- « Le Guide des Egarés », traité philosophique qui tente de réconcilier les croyances juives et la philosophie contemporaine. Entreprise qui ne fût pas bien accueillie en son temps.

-« Mishneh Torah » (la "deuxième Torah," ou Yad Ha-Chazakah), agencement clair et précis de la totalité de La Loi Orale. Dans de nombreuses communautés, dont les Yéménites, le Mishneh Torah est reconnu comme autorité halakhique.

-« Sefer Hamitzvot » ; liste les 613 commandements et tente une explication systématique de chacun. Les Responsa du Rambam sont pétries de l’influence du monde juif de son époque, de ses coutumes, ses croyances, de ses soucis également, ainsi que du savoir propre au Rambam.

Bar-Ilan University

(Traduction Moria)