Conversation 1051 - Art littéraire et judaïsme

Anonyme
Lundi 5 août 2002 - 23:00

Merci de votre réponse au sujet de la construction d'un troisième temple, vos réponses effacent certaines de mes incertitudes et de mes doutes. Sans vouloir abuser de votre temps, j'ai une question plus personnelle à vous soumettre.
En effet j'écris depuis fort longtemps pour mon jeune âge, environ cinq ans. Fut une époque mon rapport à l'art se résumait à la constence, à la forme et au fond artistique. En quelque sorte, atteindre un semblant de vérité par la sublimation artistique (thèse du philosophe Alain). Depuis que j'ai rencontré ma fiancé (qui grâce à H-ashem m'a ramené dans la voix de la pratique religieuse) se posent d'autres questions ethiques par rapport à l'art.

Après cette courte introduction (nécessaire pour que vous compreniez mes questions) j'aimerais vous soumettre mes interrogations :

1°) A-t-on une liberté de création artistique au plan littéraire ? Si ce n'est pas le cas, quelles obligations nous incombent ?
2°) Que dit la torah en ce qui concerne le rôle de l'artiste vis-à-vis de ses semblables et de H-ashem ?
3°) L'art, au niveau esotérique, a-t-il une substence ?

Merci de vos réponses, votre travail est vertueux.

Shoulem aleihem.

Rav Zécharia Zermati
Mardi 10 septembre 2002 - 23:00

Chalom,

1) Du point de vue littéraire certaines "créations artistiques" sont indispensables au développement de l'âme de juive et son rapprochement certain aux voies du maitre du monde, et ce thème est bien partie prenante du fil conducteur de l'oeuvre de Maimonide "le guide des égarés". Néanmoins, ces importantes introductions ou compléments à léetude de la sagesse Divine, quelles soient artistiques ou non, scientifiques ou philosophiques se doivent d'étre considérées "au microscope". En effet pas tout ce qui est création positive de l'homme est appréciable et va de pair avec la volonté Divine. Ceci demande de façon ponctuelle une demande de conseils auprés de Rabbanim qui comprennent à la fois "Art et Torah", "philosophie et judaisme", " sciences et hala'ha", "psychologie et profondeur de l'âme juive"; des gens tel le Rav Askénazi zal ou autre Avraham livni zal qui ont su lier ces deux mondes, sans oppositions aucunes.

2) L'artiste tel Betsalel n'est qu'à , comme l'expliquent les kabbalistes et ceci je l'entendis de la bouche du vrai Mékoubal le Rav Ginsbourg, l'image de son créateur et en cela ne dit pas "bétsalel" mais bien plus "bétselem" , à l'image de son créateur; ainsi en un mot, toute création artististique doit entrer dans le cadre de la volonté Divine. Ceci n'est que le début de cette compréhension dans le cadre de ce site.

3) Le sens du mot "ésotérique" utilisé dans le langage courrant n'est pas celui du "larousse" et celui des philosophes; et je comprends que vous faites allusion à celui du langage courrant.
En vérité si l'artiste écrivain ou producteur (et non créateur qui est un terme reservé à l'Eternel) décide d'une quelconque application ou réalisation, il n'y a dès lors plus "d'ésotérisme"; si ce travail entre dans le cadre des deux points évoqués ci dessus.

Béhatla'ha et le principal est bien de lier vos pensées à l'Eternel dans toutes vos actions, faits ou écritures et vous conseiller avec des Sages qui vous dirigeront dans un chemin propre à celui des ordonnances Divines.

Chana Tova.
Rav Zécharia Zermati.