Conversation 10830 - Un futur mari 'conservative'

Anonyme
Jeudi 16 octobre 2003 - 23:00

Je suis ravie d'avoir decouvert votre site. J'ai deux questions a vous poser: je suis fiancee a un Americain, shomer shabbat. Je suis moi-meme franco-israelienne. Nous comptons nous marier en Juin prochain en Israel. Ou devons-nous nous inscrire? Rabbanut en Israel ou aux USA? Ou devons nous nous marier civilement?
La deuxieme question concerne l'education religieuse. Mon futur mari frequente tres souvent des shul conservatrice, et ayant ete eduquee autrement, je me sens tres mal a l'aise dans ces synagogues. Lui n'y voit pas de mal, c'est chose tellement courante ici. A-t-on le droit du point de vue Alachique d'etre assis ensemble a la synagogue? Une femme at-elle le droit de faire le service? Qui doit et comment faire des concessions sur ce sujet sensible?
Merci de votre reponse.

Rav Benjamin David
Samedi 18 octobre 2003 - 23:00

Si vous désirez vous marier en Israël, il faut vous inscrire à la rabanout en Israël et apporter les documents qu'ils vous demanderont.
Si vous vous mariez en Israël, je ne suis pas certain que vous ayez besoin de vous marier civilement aussi car le mariage religieux israélien est reconnu en france.
A propos des synagogues réformées ou conservatives, il n'y a aucun rabbin orthodoxe qui puisse accepter leurs réformes qui sont contre la halah'a. Une femme ne peut pas être H'azan et rendre quitte le public de la téfila. Si vous êtes decidée à vous marier, il ne faut pas aller de front contre votre futur mari. La meilleure position est de l'accepter comme il est et que lui vous accepte comme vous êtes. Par la suite étudiez les differentes questions ensemble en ouvrant les textes et en parlant avec des rabbanims. le bon sens prendra le dessus.
MAZAL TOV.

Anonyme
Dimanche 19 octobre 2003 - 23:00

Je vous remercie de votre reponse 10830. J'aimerais toutefois approfondir ma demande au sujet des synagogues conservatrice: est-il specifiquement ecrit dans la Alacha qu'hommes & femmes ne peuvent etre assis ensemble lors de la priere, ou est-ce l'interpretation d'une coutume non contestee pendant 1700 ans? Vous me conseillez de lire des textes, pourriez-vous me guider, ou chercher? Nous avons un ami en ecole rabbinique qui n'a pas encore trouve de references specifiques a ce sujet. Merci beaucoup pour tout ce que vous nous apportez. Shalom!

Rav Elyakim Simsovic
Jeudi 22 janvier 2004 - 23:00

"Nous avons un ami en ecole rabbinique qui n'a pas encore trouve de references specifiques a ce sujet."
C'est étonnant !
Juste comme ça, pour commencer,

TB Soucca 51 et Rachi
Igroth Mochè, rav Feinstein , I, 39,40,41; I; 44, III, 23;

Anonyme
Lundi 22 décembre 2003 - 23:00

Kvod A'Rabanim,
J'aimerais reformuler ma question 10905. Vous m'avaez dit que d'apres la Hala'ha, une femme ne peut etre Hazan. Ou cela est-il stipule?
Y a t-il des references indiquant clairement dans la Hala'ha qu'hommes et femmes ne peuvent prier ensemble (Shul conservatrice).
Je ne connais pas les references mais suppose qu'il doit bien y avoir des lois precises la-dessus. Mon fiance lui m'assure qu'il n'y a pas de tels ecris, et donc c'est permis (femme Hazan et mixite a l'office).
Merci de nous aider a clarifier!
Hanuka Samea'h ve kol tuv!

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 2 août 2004 - 23:00

Votre fiancé se trompe.
Une femme ne peut être hazan pour diverse raisons, l'une étant qu'elle ne peut acquitter des hommes de ce dont elle n'a pas l'obligation (c'est-à-dire les trois-quarts de l'office et plus encore chabbat et jours de fête) indépendamment de l'interdiction pour les hommes d'écouter une femme chanter, seule, même des chants religieux.

L'interdiction de prier hommes et femmes ensemble figure déjà dans le Talmud qui relate les aménagements qui ont été pris à ce sujet dans le Temple de Jérusalem (Beth Hamiqdash).

L'une des transgressions capitales des communautés libérales (de toutes obédiences, y compris les conservatives) est de remettre en question les comportements qui ont caractérisé la sensibilité religieuse huive depuis ses origines. Ils fabriquent ainsi une religion arbitraire, d'origine judaïque, mais sans réel rapport avec la Thora d'Israel. Ce faisant, ils dénaturent profondément même le sens des pratiques qu'ils ne rejettent pas.
On ne fait pas impunément l'impasse sur une tradition ininterrompue de 2300 ans en gommant la michna, la guémara, les guéonim, les richonim et les aharonim, Maïmonide et Choulhane Aroukh compris, d'un revers de la main et tous les rabbins qui ont vécu pensé et écrit jusqu'au 19ème siècle et en s'imaginant plus intelligents et mieux informés de ce qu'est la religion qu'eux tous.
Je crois d'ailleurs qu'en ce qui me concerne c'est surtout leur immense vanité et leur incommensurable orgueil qui est le signe de la fausseté de leur approche, très spécifiquement datée, d'ailleurs, du positivisme pseudo rationnaliste de l'obscurantiste "siècle juif des lumières" ; le malheureux et spirituellement très pauvre 19ème siècle.