Conversation 10970 - Oh, my God!

Anonyme
Mardi 21 octobre 2003 - 23:00

Shalom a tous les Rabanim et merci pour votre site.

1) Quand (has ve shalom) on entend un goy qui blaspheme vraiment, faut-il dechirer son habit comme on doit le faire dans le cas d'un blasphemateur Juif?
2) A supposer que la premiere reponse soit positive, les Americains, entre autres de leur habitudes decadentes ont une expression assez courrante " G.. Damned". Que faire si l'on entend cette malheureuse expression? Peut-on s'abstenir de Kria en tenant compte que ces Americains ne veulent pas (en general) vraiment blasphemer mais utilisent une expression ususelle sans vraiement penser a ce qu'ils disent?

Merci

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 4 janvier 2004 - 23:00

Toutes ces expressions sont totalement en dehors du propos de la halajha que vous citez.
Et il n'est pas évident qu'il existe aujourd'hui quelqu'un capable de blasphémer au sens que la Thora donne à ce terme, d'autant que cela suppose qu'il sache exactement ce qu'il fait et ce que cela signifie.

Anonyme
Mardi 6 janvier 2004 - 23:00

suite à la question 10970...
Donc, quelqu'on qui s'écrit, sous le coup de la surprise "Oh mon D'ieu", ce n'est pas profaner le nom de D'ieu, puisqu'il s'agit d'une expression figée? J'essaie le moins possible de l'utiliser, mais parfois, ça sort tout seul de ma bouche...

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 22 février 2004 - 23:00

On raconte que le fameux rabbi de Pshyskhé, qu'on appelait simplement "le Juif", a une fois demandé à ses hassidim de se rendre dans une certaine auberge sans plus de détails. Les voilà donc qui débarquent et aussitôt ils commencent à questionner l'aubergiste (la plupart des auberges étaient tenues par des Juifs) sur ses us et coutumes en matière de cacheroute (il va bien falloir manger, n'est-ce pas ?). Ils rentrent dans la cuisine, soulèvent casseroles et marmites, demandent à voir ceci et cela et - en un mot - cassent les pieds à tout le monde. Excédé, l'aubergiste finit par s'écrier : Vous autres hassidim, vous vous préoccupez beaucoup de ce qui vous rentre dans la bouche, mais pas assez de ce qui en sort !
Et les hassidim du Juif de Pshyskhé, ayant compris la raison du voyage, s'en retournèrent à la maison. (L'histoire ne dit pas si c'était avant ou après le dîner...)

Anonyme
Lundi 23 février 2004 - 23:00

Suite a 12658 : vous ne repondez pas vraiment a la question : est-ce interdit ou non de dire ''mon d...'' ?

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 25 février 2004 - 23:00

Pourquoi serait-ce interdit ? Non, ce n'est pas du tout interdit. De même qu'il n'est pas du tout interdit de prononcer Son Nom. Ce qui est interdit, c'est de le prononcer EN VAIN, c'est-à-dire sans raison valable.
Par exemple, mon maître le Rottenberg zatsal s'insurgeait contre le fait de ne pas dire le Nom lorsqu'on chantait les zmiroth ou lors des danses de Simhat Thora.
Dire "kévirkat hachem" au lieu de "kévirkat adona-y" contredit ce qu'on est en train de faire : une zmira n'est pas une chansonnette. Elle fait partie de la célébration du Chabbat. dire "hachem" signifie que nous considérons que dire ici le Nom vraiment serait en vain, c'est-à-dire qu'on ne fait pas cela sérieusement, que - à la limite - on ne croit pas vraiment ce qu'on dit.

A propos, j'avais tout à fait répondu à la question...