Conversation 12429 - Les femmes, au coin!

Anonyme
Mercredi 31 décembre 2003 - 23:00

kvod arav,

J'ai une question assez urgente vu que la reponse sera le debut de la fin d'un commencement de tension dans notre famille.
Mon frere se marie si dieu veut bientot, et lui et sa femme, enfin surtout sa femme, veulent une mehitsa en coin. cela veut dire que les femme sont "parquees", pour reprendre l'expression de mes parents, dans un coin de la salle. Pour mon mariage, J'ai du lutte avec mes parents et mes beau-parents pour avoir une mehista "droite" (avec laquelle les hommes assis du cote de la piste des femme pouvaient voir les femme danser) qui posa cependant probleme a nombre d'invites de la famille.Nous venons d'un milieu massorti et la plus part des amis de mes parents ne sont pas religieux. Le mariage se deroulera en israel et j'imagine que mes parents sont tres deranges par le fait de faire deplacer des gens de france pour les "parquer" dans un coin.
Ils pensent aussi, que la mehista en coin est politique (le statut social de la femme ....). Enfin, c'est la debandade a la maison, et je cherche a denouer l'affaire.
J'aimerai arriver a un compromis.
Il y a t-il une obligation a faire une mehista en coin?
Est-elle superieur au kavod des parents?
Je me tourne vers vous car mes parents ne seront pas convaincu par une reponse strictement hilhatik. Ils seront plus sensible aux arguments du pourquoi de la halaha. Et comme vous etes, et je dis ca avce le plus de respect que je puisse avoir, le rav philosophe de cheela, je pense que vous pourriez avoir la solution a notre epineux probleme.

Je vous remercie, ainsi que tous les autres rabanim du site qui se devouent avec tant d'amour a illuminer le monde avec la lumiere de la thora.

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 31 décembre 2003 - 23:00

Une véritable mitsva de la Thora ne peut jamais entrer en conflit avec le respect des parents, car les parents eux-mêmes sont tenus de l'observer et de la pratiquer.

Il faut tout d'abord distinger deux aspects du problèmes et cette distinction doit être faite le plus sérieusement possible.

Je suis, et je ne suis pas le seul dans ce cas, personnellement opposé aux "mariages séparés" où les hommes et les femmes se trouvent dans des pièces à part ou même seulement dans deux espaces distincts, séparés par un voile ou autre rideau. Et il ne manque pas d'arguments rabbiniques pour fonder la permission, même si certains sont réticents et que d'autres préfèrent interdire.
Il n'existe toutefois AUCUNE possibilité de permettre que les femmes et les hommes dansent - séparément, bien sûr, dans la même pièce et en particulier que les hommes puissent voir les femmes danser. Là-dessus, il n'y a aucun compromis possible. Je ne crois pas qu'il faille être philosophe pour en comprendre les raisons. Il suffit de réfléchir un peu, à la limite, des raisons du succès des grands cabarets... et je ne crois pas nécessaire de rentrer dans les détails.

Le deuxième aspect de la question est une pure question d'intendance. Etant donné le premier point, quelle est la solution ? Il est clair qu'il faut un espace où les femmes puissent danser à leur aise et sans que la halakha soit ne serait-ce qu'égratignée. Quelle taille, l'espace ? Où ? Cela doit dépendre du nombre de personnes en présence. Mais comme généralement la piste de danse se trouve au milieu des convives, on ne peut pas envisager que ce soit là que dansent les femmes...

Le mariage est le commencement d'une vie de couple qui devra apprendre à allier et unir - je n'ai pas dit concilier - les exigences physiques, morales et spirituelles. Il devra apprendre que la vie amoureuse peut être bestiale, mais qu'elle peut être pure et sainte, sans honte déplacée et sans fausses pudeurs. Ce chemin ne doit pas commencer dans la licence où des sentiments troubles viendraient ternir la joie innocente de l'amour partagé.

Mazal tov.

Anonyme
Samedi 3 janvier 2004 - 23:00

Kvod arav (suite de 12429 les femmes au coin)

Je suis sidere par la vitesse a laquelle vous avez repondu a ma question et cela prouve encore une fois a quel point les rabanim de cheela sont devoues a l'enseignement de la thora.Merci.

Mes parents ont trouve un rav qui permet la mehitsa droite; C'est le roch adayanim rav Carmel qui a dit a mon pere que pour la halaha une mehitsa droite suffisait sans toute fois en dire plus. Mon frere a donc appelle le rav Carmel qui lui a explique que les hommes sont sences se lever pendant les danses afin de ne pas regarder les femmes.
Cela ressemble peut etre au cas d'une femme sur une plage separee, ou un homme passe, la femme n'est pas oblige de se cacher car elle a fait tout ce quelle pouvait afin d'eviter des problemes de tsniout. La mehista droite serait donc suffisant pour "lifne iver lo titen mihchol".

Qu'en pensait vous?
Encore une fois merci pour votre devouement.

Rav Elyakim Simsovic
Samedi 3 janvier 2004 - 23:00

L'analogie avec la plage ne me paraît pas pertinente car dans la salle les hommes ne passent pas par hasard. S'ils sont assis à des tables qui donnent directement sur l'aire de danse des femmes, c'est comme s'il n'y avait pas de mehitsa du tout. Si les tables sont en angle par rapport à cette aire de danse et qu'il faudrait que ceux qui y sont assis regardent délibérément pour voir, c'est différent.
(une analogie avec le cas de la plage serait par exemple que les cuisines soient situées de telle sorte que les serveurs doivent passer du côté ouvert de la mehitsa pour se rendre des cuisines à la salle et inversement, ou que ce soient les lavabos...)

En tout état de cause si vous avez une autorité locale qui a donné son consentement, il me semble que votre problème est résolu. Le reste est une question d'aménagement et de bonne volonté accompagnée de bonne foi.
Mazal tov.

Anonyme
Dimanche 4 janvier 2004 - 23:00

Bonjour, suite à la question "12429 : les femme - au coin" je voudrai simplement rapporter un simple reflexion:
lors de mon mariage, pour la soiree ma femme et moi etions d'accord pour sur 2 point consernant les dances :
-il n'y a pas de raison que les femmes soient "parquees" au fond de la salle avec une petite meh'itsa ou elles ne pourraient pas profiter de la soiree convenablement
-nous etions desireux de respcter la halah'a et voulions que les femme ne puisse etre visibles par les hommes ne se levant pas dancer (personnes agees ou autres) sachant tres bien (pour avoir assiste a des mariages mixte) qu'il est plus que desagreable d'etre assis et d'etre oblige de tourner la tete, changer de place ou meme sortir de la salle pour ne pas voir les femmes danser.
Nous ne pouvions par ailleurs pas separee totalement la salle en 2 avec un cote homme et un cote femme.
Nous avons donc choisi de poser une meh'itsa competement fermee (non visible depuis les tables) aussi grande que la piste des hommes devant a gauche de l'orchestre.
Ainsi les femmes avais la place pour danser, elles etaient pres de l'orchestre tout comme la piste des hommes et le respect de la halah'a etait assure.
Cordialement.

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 4 janvier 2004 - 23:00

Merci du témoignage.