Conversation 12550 - Les pauvres n'ont pas fait Kidouch!

Anonyme
Dimanche 4 janvier 2004 - 23:00

Kvod Harabannim,
Concernant le seder de Pessa'h.
Dans Ha la'hma ania, on invite les pauvre à manger avec nous. Soit. Mais pourquoi attendons-nous maguid ? Les pauvres sont de ce fait exclus de kadech, our'hats, karpas et ya'hats !
Kol touv

Rav Elyakim Simsovic
Samedi 13 mars 2004 - 23:00

Avouons qu'une fois tout le monde rassemblé autour de la table du seder, il est un peu tard pour lancer des invitations ! Mais il y a pire : nous disons juste après : "kol ditsrikh yété véyifssa'h", que quiconque en a obligation vienne et partage le sacrifice de la Pâque. Or, il est bien connu que l'agneau pascal n'était mangé que par ceux qui avaient participé à son achat. L'assemblée par tablée du séder est unie a priori par cette "association" autour du Qorbâne Pessa'h.
Il faut savoir que ce préambule, qui mériterait de longs développements, a été ajouté après la destruction du Temple. La deuxième invitation n'a donc pas de signification pratique.
On explique donc les deux formules de la manière suivante : par le mérite de la tsédaqa, nous obtiendrons que tous ceux qui en obligation puissent faire Pessa'h, c'est-à-dire apporter l'offrande de l'agneau pascal et le consommer à Jérusalem reconstruite, bientôt et de nos jours, amen.

Anonyme
Jeudi 11 mars 2004 - 23:00

Vu que nous approchons à grand pas de Pessa'h, oserais-je vous demander de jeter un oeil à la question 12550 (Les pauvres n'ont pas fait Kidouch!), car il me ferait vraiment plaisir d'avoir la réponse pour le seder...
Mille merci

Rav Elyakim Simsovic
Samedi 13 mars 2004 - 23:00

Les rappels ont ceci de bien qu'ils nous font découvrir des questions qui nous avaient échappé. Pessa'h cachère vésaméa'h !

Soit dit en passant, si le public ne parle pas couramment l'araméen talmudique, il est bon de répéter (je dis "répéter", pas remplacer) la formule en français ou toute autre langue (même l'hébreu, si c'est la langue que les assistants comprennent le mieux).
Et bien que la question n'ait pas été posée, La'hma 'Anya n'est pas "le pain de misère" et nos pères ne l'ont mangé en Egypte que la nuit du premier séder de l'histoire. Il s'agit donc du pain de la liberté. Et s'il s'appelle "anya" c'est parce qu'on répond à son sujet à beaucoup de questions ! la'anot = répondre. On peut dire aussi que le côté de la question est toujours pauvre et qu'il s'enrichit de la réponse.

Anonyme
Dimanche 14 mars 2004 - 23:00

Pendant Pessah, nous lisons "al ahma ania" à la maison pour inviter les pauvres à venir chez nous alors que personne ne peut nous entendre. Pourquoi ne lisons nous pas cette prière à la synagogue?
Merci

Rav Elie Kahn z''l
Vendredi 8 avril 2005 - 23:00

On espère que toutes les dispositions ont été effectivement prises avant la fête pour que personne ne se retrouve à la rue au moment du seder.
Cette déclaration à l'entrée du seder a plus pour but de nous faire prendre conscience de l'importance d'ouvrir sa porte et son coeur que de trouver dans la rue encore des persnnes qui cherchent où faire le seder.
Mais on peut ouvrir la porte pour que cet appel soit entendu.
Et celui qui ouvrira sa porte aux pauvres, l'ouvrira peut être dans la suite du seder à Elyaou Hanavi, au prophète Elie.