Conversation 18499 - Aidez moi a me comprendre

patrick314159
Mardi 20 juillet 2004 - 23:00

Il y a déjà longtemps j'ai fais ce rêve : je descendais d'un avion dans une chaleur moite, je passais ensuite un chemin de sable séparé par les eaux pour arriver à une grande maison, ma nouvelle demeure. Ce rêve est évidemment un rêve de naissance. Je me suis réveillé tout de suite après, car les rêves dont on se souvient sont les rêves du matin, avec à l'esprit la traversée de la mer rouge par les hébreux. Le récit est le même, les hébreux traversent les eaux et naissent en tant que nation, la sortie d'Egypte est un accouchement, tous les symboles sont présents. Se pourrait il que ce récit, avec cette interprétation quasi freudienne, soit intentionnel ? Que l'auteur ait sciemment voulu évoquer dans notre esprit cette naissance. Ou encore, que la nation Israël soit l'enfant de l'Egypte ? Mais un enfant qui se construit contre son père ? Je ne sais pas si ma question est très claire, mais peut-être pouvez vous m'aider à me comprendre ? Merci.

Rav Elyakim Simsovic
Jeudi 29 juillet 2004 - 23:00

Se pourrait-il que ce soit intentionnel ? Mais c'est bien évidemment intentionnel. Et avec une main forte et un bras tendu, on peut même dire que c'est ce qu'on appelait il n'y a pas si longtemps un accouchement au forceps.
D'ailleurs c'est dit explicitement dans la paracha de cette semaine : voyez Deut. 4:34.
Et où croyez-vous que Freud soit allé chercher ses intuitions ?
Tout cela jusqu'à la naissance...
Quant à ce qui suit, Israël enfant de l'Egypte, construction contre le père (en l'occurrence se serait la mère, n'est-ce pas, restons cohérents) c'est un tout autre problème qui concerne d'une manière générale la place et la fonction d'Israël par rapport aux nations. Et là, dans le récit de la sortie d'Egypte, c'est une autre image qui remplace la première, celle d'une évasion d'un camp de concentration envers et contre toutes les probabilités.
Comment le rêve rejoint-il votre réalité, cela c'est un domaine délicat où nous n'avons pas l'habitude de nous aventurer.