Conversation 18766 - Les ashkenazes sont ils terre a terre?

Chalom Hayim
Jeudi 26 août 2004 - 23:00

Dans Yechou'ot Mechiho, 2;1, Abravanel a écrit au début: על דרך פשטי בלתי מספיק ובלתי נכון אצלי הוא כפי דרך האשכנזים בהבנת האגדות ופירושיהם . Je me pose alors une question: est-ce que cette remarque est toujours d'actualité?

Je pense notamment à une étude que j'ai faite avec rav Shapira Chlit"a dernièrement (veuillez ne pas afficher le nom pour la publication car je ne veux en aucun cas faire de lachon hara, je l'écris juste pour que vous compreniez que je parle d'un Gaon Achkenaze) à propos de la gmara Kidouchin 29b (si j'ai bonne mémoire) ou on voyait notamment l'épisode d'un hydre (mazik) à sept têtes qui par la force de la prière perdait une tête à chaque fois que le rav (je ne me rappelle plus de son nom) se penchait. J'ai posé la question au rav si cela s'est réellement passé ou si cela était une image. Il m'a répondu que cela s'est réellement produit.
Je sais bien que sur cheela, il y a une question sur l'existence des démons mais là n'est pas ma question, ma question est: est-ce que ce qu'écrit Abavanel est encore exact, c'est à dire que les sefardim comprennent les agadot du talmud à travers des allégories et pas à la lettre, alors que les achkenazim les prennent à la lettre?

(PS: Pourquoi pour faire avancer le site, après avoir répondu à la quasi totalité des questions restante alors en trois semaines, pourquoi afin de ne pas bourrer le site en questions inutiles, déjà commencer par interdire et supprimer toutes les "questions" du genre: "qu'attendez vous pour répondre aux questions x, y, z...?" Ces questions écrites par des impatients dérangent plus qu'autre chose, d'autant plus quand leurs questions ont été déjà posées sur le site... )

Kol touv

Rav Elyakim Simsovic
Samedi 28 août 2004 - 23:00

a. S'il vous plaît, n'écrivez pas en hébreu. Tout le monde n'a pas un navigateur approprié et de ceux qui l'ont, tous ne déchiffrent pas couramment l'hébreu. Sans compter que l'ordre des mots subit parfois des redistributions anarchiques.
La phrase incriminée se traduit par : "l'approche des Achkénazim dans la compréhension des aggadoth et les explications qu'ils en donnent selon le sens littéral me semble insuffisante et inappropriée..."
b. Je ne sais pas depuis quand le fait de citer un enseignement "bechem omro", au nom de celui qui l'a formulé, peût être assimilé au lachone hara. Je ne vous donc pas pourquoi il faudrait taire le nom du rav que vous citez.
c. Pour poser la question de l'actualité de cette formule hautaine de Don Isaac Abravanel, il faudrait faire semblant d'ignorer les oeuvres du Maharsha, du Maharal de Prague, du Gaon de Vilna pour ne citer que ceux-là ou plus près de nous le Eyn Aya du rav A.I. Hacohen Kook.
d. Je ne crois pas qu'il soit exact de dire que l'approche des Séfaradim consiste à donner des Aggadoth un sens allégorique, ni que le fait d'affirmer la vérité des récits eux-même signifie que les Achkénazim n'y voient pas le contenu de signification que le récit révèle à ceux qui savent lire en même temps qu'il le cache à ceux qui n'ont pas été initiés à sa lecture. On pourrait traduire cette phrase de la manière suivante : ou bien on sait, parce qu'on en a reçu la tradition, ce que récit veut nous apprendre, ou bien on ne le sait pas. Et si on ne le sait pas, il faut se garder d'en donner des interprétations personnelles arbitraires et se contenter de ce qui nous en est compréhensible en première approche.

Quant aux relances, elles nous permettent parfois - souvent ? - de découvrir des questions qui nous avaient échappé. Dans le flux continu qui arrive sur le site, nous n'arrivons pas toujours tous à lire toutes les questions. Les relances ne nous dérangent donc pas trop. Souhaitons toutefois qu'elles gardent un ton courtois. Nous avons toutefois décidé que ces relances ne seraient plus publiées sur le site pour ne pas l'alourdir. Un accusé de réception figurera dans la boîte à lettre privée de leurs auteurs.