Conversation 18965 - Shoking!

benton
Dimanche 5 septembre 2004 - 23:00

Bonjour,

Je suis étonné de voir des questions assez choquantes dans les rubriques sexualité et couple quand on sait qu'on se trouve sur un site Internet consultable par des enfants et adolescents.

Que faîtes-vous aussi du hiloul hachem potentiel ?

Merci.

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 5 septembre 2004 - 23:00

Comme par exemple ?
En principe, nous ne répondons aux questions précises en ce domaine qu'en privé. Quelque chose nous aurait-il échappé ?
Je me permets toutefois de faire remarquer que certains passages de la Thora et du Tanakh sont aussi consultables par des enfants et des adolescents, sans parler de passages du Talmud d'une précision disons clinique. Quelqu'un a-t-il jamais proposé de les expurger ou de les censurer ? De quel Hilloul Hachem potentiel parlez-vous exactement ?
Les petits enfants ne commence-t-ils (commençaient ?) pas traditionnellement l'étude de la Thora par le livre du lévitique, à savoir tout ce qui a trait aux problèmes de pureté, selon le principe "viennent les purs et qu'ils s'occupent des sujets de pureté" ?

benton
Lundi 6 septembre 2004 - 23:00

Je ne parlais pas des réponses des rabbanim, qui sont b"h empreintes de réserve et de pédagogie, mais des questions elles-mêmes qui ne sont pas "modérées" si on peut dire.

Quant aux passages des textes dont vous parlez, ils ne sont pas aussi facilement accessibles pour le public que vous touchez !!!
De plus, suite à plusieurs reportages sur les chaînes de télévision françaises à propos des lois de pureté familiale et du couple juif, et de films israéliens assez "tendancieux", de plus en plus de non-juifs "s'intéressent" à ce sujet et peuvent trouver dans ces questions matière à dénigrement.

Peut-être suis-je paranoïaque, mais c'est mon sentiment...

Merci.

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 8 septembre 2004 - 23:00

Que les textes dont je parle ne soient pas facilement accessibles au public n'est pas pertinent. En effet, tout le monde a priori est supposé y avoir accès. Cela signifie donc que le problème ne réside pas dans le sujet lui-même qui en tant que tel concerne - avec les problèmes de toute sorte qu'elle suscite - une conduite non seulement naturelle mais aussi pure et sainte, mais ce que certains risquent d'en faire. Or, malgré ce risque, les textes en parlent librement. C'est donc qu'il faut réapprendre à en parler, certes avec pudeur, mais sans tabou.

benton
Jeudi 9 septembre 2004 - 23:00

Je ne sais pas quel était votre but en créant ce site, mais je pense que je ne me trompe pas en disant qu'il permet à des personnes qui n'ont pas accès à un Rav dans leur vie quotidienne (par éloignement physique ou spirituel) de trouver des réponses à leur question.
L'universalité d'Internet comme moyen de communication et de diffusion est à prendre en compte dans votre démarche. Pouvez-vous m'assurer que vous répondez de la même manière à un internaute qu'à un élève en face de vous pour une même question?
Malgré tous les efforts de traduction et d'adaptation des textes, ceux-ci ne sont malheureusement pas accessibles au "commun des juifs". Votre site, si. Alors que l'étude d'un texte demande un investissement en temps et en intellect, la lecture d'une Choute sur Internet l'est moins.
Qui plus est, il est bien connu que certains textes ne sont pas étudiés avant un certain âge et une certaine maturité (par rapport à ma question sur les enfants).
Ceci dit, je suis d'accord "qu'il faut réapprendre à en parler, certes avec pudeur, mais sans tabou". Mais un site Internet est-il un bon réceptacle ?

Rav Elyakim Simsovic
Samedi 11 septembre 2004 - 23:00

La question que vous me posez concernant la manière différente de répondre à un élève et à un internaute n'est pas pertinente. Même à deux élèves différents je répondrais peut-être différemment. C'est pourquoi sur Internet nous nous en tenons à un niveau de généralité suffisant pour tous (chavé lekhol néfech).
Tout ce que vous dites par la suite ne tient pas compte de ce simple fait : la réalité déplorable qui rend des textes inaccessibles à ceux qui ignorent l'hébreu et l'araméen n'empêche pas ces textes d'avoir été écrits et publiés à une époque où il n'en était pas ainsi. C'est une tout autre menatlité que celle de la tradition juive qui rend certains sujets inabordables ou presque, bien que la réalité sociale fasse montre de beaucoup moins de retenue. Dois-je vraiment préciser ?