Conversation 25508 - La genisse et son cou

Y-ossef
Samedi 10 septembre 2005 - 23:00

Kvod Harabanim,
Ma question porte sur la paracha "Choftim"... Devarim chapitre 21, expose le cas du "cadavre en plein champ" (khalal nofel bassadé) dont on ignore "mi hicahou", qui l'a frappé.

J'ai cherché des explications, notamment chez Rachi, mais je n'ai pas vraiment compris... Pourquoi la kapara se fait en brisant le cou d'une génisse (de la ville la plus proche) dans un ravin au milieu d'une vallée aride et ce par les anciens de la ville? NB: Pour l'anecdote, de ce passage est tiré l'expression " se laver les mains d'une faute qu'on a pas commise".

Rav Elie Kahn z''l
Jeudi 22 septembre 2005 - 23:00

Chalom,

Rappelons de quoi il s'agit.
Si l'on trouve une personne assassinée et que l'on ne sait pas qui est l'assassin, doit se dérouler une cérémonie au cours de laquelle les dirigeants religieux tuent une génisse en lui brisant le cou et doivent prononcer une formule dont l'idée est qu'ils ne sont pas coupables, et demandent à D'ieu de ne pas nous punit pour le sang versé.
L'idée générale de la cérémonie est de ne pas passer sous silence un assassinat, et l'espoir que les langues vont se délier et que l'on pourra mettre la main sur l'assassin.
Une seconde idée est que les dirigeants religieux ont une certaine part de responsabilités quand se produit un tel évènement.
La génisse, qui n'a pas vêlé, pas donné de fruit, tué dans une vallé aride, qui ne donne pas de fruits symbolise la victime qui ne pourra plus donner ses fruits.

P.S. Je croyais que l'expression "s'en laver les mains" avait son origine chez Ponce Pilate... Peut être un linguiste distingué pourrait-il nous renseigner?