Conversation 25831 - Pas net, le net

NathanninNathan
Dimanche 25 septembre 2005 - 23:00

Shalom, Rav

La première mishna de Ein Dorshin (Hagiga) interdit d'étudier le 18ème chapitre du Lévitique en public.
Si je pose une question sur le sujet par Internet, cela est-il assimilable à une discussion publique (pour autant bien sûr que la réponse ne soit pas privée) ou à une discussion privée (au sens où tout le monde ne lit pas la réponse en même temps)

Leshana Tova Tikatvou

Nathan Schwob
Mercredi 14 décembre 2005 - 23:00

Le Talmud (1), suite à la Michna qui dit qu'on n'enseigne pas, même devant trois personnes, les lois concernant les unions interdites, explique la raison de cette limite.
1) Cette limite ne concerne pas le 18ème chapitre du Lévitique, mais les unions interdites qui ne sont pas explicite dans le texte et qu'on apprend par les différentes règles d'exégèse (Drachot).
2) La raison est la suivante: lorsqu'il y a trois élèves en classe et que l'un d'entre eux discute avec le maître, il se peut que les deux autres se mettent à discuter en aparté et manquent d'apprendre l'enseignement du maître. On craint alors qu'ils autorisent par erreur ces interdictions non explicites. Par contre, lorsqu'il n'y a que deux élèves, si un des deux discute avec le maître, l'autre n'a de choix que de prêter l'oreille. Ce tableau typique des bavardages en classe n'est pas spécifique à l'étude des unions interdites, mais le sujet a l'inconvénient de déraper facilement vers des autorisations qui n'ont de justificatifs que le côté scabreux du problème.

Maimonide a retenu la Halah'a telle qu'elle (2).

En conclusion, vous pouvez poser des questions sur le sujet par Internet, puisque vous avez le temps (ainsi que les lecteurs) de méditer la réponse et de demander des éclaircissements, sans être dérangé par d'autres Cheélonautes.

(1) H'aguiga 11b.
(2) Lois sur les relations interdites ch.22;parag.17.