Conversation 32879 - Mariage, motif de souffrance
Chers Rabbanim,
Merci pour le travail que vous faites, pour les touches d'humour que vous mettez dans vos réponses et pour la qualité de celles ci.
Je suis marié depuis depuis plus de 10 ans mais depuis quelques années je me rends compte qu'il n'y a plus d'amour et encore moins d'entente dans notre couple. Comme si cette situation n'était pas assez difficile, notre unique enfant est gravement malade depuis 2 ans et elle peut succomber à sa maladie (que D.ieu nous en préserve). Alors je ne sais plus quoi faire ni penser... Y a t-il une halacha qui interdit de continuer à vivre ensemble si le mariage est un motif de souffrance ??? Parfois je me demande si D.ieu n'a pas envoyé la maladie à notre enfant pour nous prévenir, ou pire encore, pour nous l'enlever afin que nous prenions enfin la décision logique de nous séparer en arrêtant de nous cacher derrière la préservation d'un foyer viruel pour notre enfant...
Merci de me donner vos avis ou expériences similaires afin que je puisse avoir plus d'élements dans ma réflexion car pour l'instant je sais juste que je resterais dans cette situation pour ne faire de mal à personne.
Merci à Vous et encore Bravo.
Chalom,
Le divorce est légitime dans certains cas, et le judaïsme tient le mariage en trop haute estime pour le considérer insolvable comme le font les catholiques.
Mais je n'essaierais pas à votre place d'essayer d'interpréter des signes pour savoir quelle décision prendre.
A vous d'essayer de voir si la situation est irréversible, ou si vous avez la force et l'énergie, la volonté aussi, avec votre conjoint (j'ignore si j'écris au mari ou à la femme, je devine à la femme, mais je peux me tromper) de redresser la situation.
On y arrive parfois tout seul, en analysant comment on en est arrivé à cette situation, d'abord chacun de son côté, puis ensemble.
C'est un processus qui peut être douloureux, il met en évidence nos échecs, nos erreurs passées: notre manque d'attention pour notre conjoint, notre égoïsme parfois. Et bien d'autres défauts. Mais il est souvent extrêmement bénéfique.
Invitez votre conjoint en dehors de la maison, au restaurant ou au café, et dites lui ce que vous ressentez et que vous voudriez prendre un nouveau départ, refaire vivre l'amour qui régnait entre vous aux premiers jours.
Dites ce que vous avez à dire, et soyez attentif à ce que l'autre a à vous dire.
Si vous n'y arrivez pas tout seul, il y a des professionnels pour cela.
Le Talmud dit que l'autel pleure quand il y a un divorce. Cela ne signifie pas que le divorce ne soit pas légal. Mais ce n'est pas une décision à prendre à la légère.
Et je prie avec vous pour le prompt rétablissement de votre enfant (ainsi que celui de votre amour).
Une telle épreuve peut aussi, gérée comme il faut, vous aider dans le rétablissement de vos relations.