Conversation 3413 - Convertie ou juive d'origine?
Une personne bénéficiant d'une gerout le houmra est-elle considérée comme convertie au regard de la halakha ou bien juive d'origine?
Un juif reste juif quoi qu'il fasse de mal alors qu'une convertie doit être parfaite, on parle de ger tsedek, on en demande plus aux convertis qu'aux juifs d'origine. Comment devrai-je me considerer?
Ce qui m'ennuie c'est que jusque là j'ai fait teshouva besimha pour moi même , avant d'apprendre qu'il y avait un safek sur la conversion de ma mère (qui est reconnue par les beit din de Paris (Consistoire) et de Lyon mais pas par la Communauté Orthodoxe de Paris qui après un entretien avec ma mère, s'est aperçu qu'elle ne respectait pas des halakhots essentielles) et maintenant je peux être encline à agir pour les besoins de cette formalité et non avec une vraie sincérité.
Si je suis sincère aujourd'hui et que plus tard je me perds me dira-t-on qu'il faut remettre en cause la validité de cette gerout le houmra?
C'est une experience assez traumatisante de se dire qu'on est peut être juif et peut être pas... D'autant plus que si je ne m'étais pas adressée à la Communauté orthodoxe, ce safek aurait subsisté au travers des générations, sans que personne ne le sache. Chaque juif peut se demander s'il est vraiment juif finalement...
Merci de m'éclairer sur le sens et les conséquences d'une gerout lehoumra. En particulier, est-ce équivalent à une conversion? J'espere que non.
Guerout lehoumra signifie que la conversion est valable et que la personne convertie est juive au sens de la Halakha. C'est à dire que si cette pérsonne se marie, le mariage sera valable.
Le mot houmra signifie textuellement "sévérité", cela signifie que l'on a proposé à votre mère de se reconvertir parcequ'il existe des opinions selon lesquelles la conversion n'est pas valable.
Aussi, pour que la conversion soit valable d'après toutes les opinions, on propose de refaire la Guerout.
Il m'est arrivé de faire refaire une conversion à un élève la veille de son mariage suite à une demande de la Rabbanout. En effet, ce jeune homme s'était converti alors qu'il était jeune et que l'on peut avoir un petit doute sur sa conviction à l'époque. Aussi pour que tout soit irréprochable, il s'est "reconverti". Mais même si cela n'avait pas été fait son mariage aurait été valable.
Une fois que quelqu'un s'est converti, son obligation de respecter les mitsvot est exactement la même que celui de tout juif. Et si malheureusement, il ne respecte pas les mitsvot, il sera considéré comme un juif moumar, c'est à dire un juif qui ne respecte pas les mitsvot.
C'est vrai que parfois on peut doouter de la sincérité de la conversion, si immédiatement après la conversion, le converti ne respecte pas les mitsvot. Mais, si le relâchement est plus tard, il n'y a pas de doute sur la validité de la conversion.
L'esentiel est qu'aujourd'hui vous accomplissiez les Mitsvot avec joie.
Beaucoup de courage.