Conversation 35050 - Bise à ma soeur

danouche
Mercredi 31 janvier 2007 - 23:00

Shalom,

J ai vu les differentes reponses sur le fait d eviter les contacts hommes-femmes.
Cela fait Baroukh Hachem 2 ans que je suis devenu chomer negia, sauf avec mes soeurs.
J avais cru comprendre que c t une koula, ms que cela restait autorise, mais apparament j'ai mal compris.
Si j ai bien compris, la raison principale est que ce type de contact est reserve a un homme et son epouse et qu autrement on risque de deraper trop facilement. De plus cela est une marque d affection "trop prononcee", ce qui n est pas autorise.Cela est tt a fait comprehensible... Avec une soeur je comprends moins. Est ce que le fait de faire une bise a sa soeur pour dire Shabbath Shalom par exemple ou pour souhaiter Mazal Tov a certaines occasions est si mal et va entrainer un derapage? En general, les gens essayent de dire que la bise n est pas une marque d affection mais de politesse ... pour une fois, je vais aller dans l autre sens: C est vrai que la bise est une marque d affection, et dans le cas d un frere et de sa soeur, il y a de l affection. Il me semble que cette affection n est pas prohibe par la Thora. Au contraire, la Thora encourage a la famille au sens de la famille et a la ahva.

Pourriez vous donc m expliquer pourquoi il est interdit de faire la bise a sa soeur? Dans le cas ou cela n est pas interdit, pourquoi certains sont mahmirims dans ce cas, puisque c une "belle" affection?
Enfin si vous pouviez accompagner votre reponse par des mekorot de telle sorte que je puisse approfondir au besoin.

Je vous remercie infiniment pour cette reponse et pour les autres aussi d ailleurs.

Shabbath Shalom.

Rav Elie Kahn z''l
Vendredi 6 juillet 2007 - 09:33

Chalom

Vous voulez une réponse tout à fait sincère?
C'est une Halakha que je suis incapable de vous expliquer, parce j'ai du mal à m'y identifier (ce qui ne m'empêche pas de l'observer).
La Guemara dit expressément que le risque de dérapage avec un parent n'existe pas (Yoma 69 b), et il ce ne semble donc pas être la raison.
Selon certains, cette interdiction vient éviter la confusion entre les proches parentes et d'autres femmes, mais cette explication ne me semble pas non plus tout à fait satisfaisante.
Le Rav Henkin (dans son livre Bné Banim, tome 4, chapitre 13) traite longuement de cette question. Entre les lignes, je crois ressentir que lui aussi est un peu mal,à l'aise devant cela, mais qu'il s'efforce de justifier l'usage. Il faut dire que nous n'avons pas trop le choix, les sources permettant d'autoriser n'abondant pas.
Il conclue quand même que des Baaley Techouva dont les familles auraient du mal à comprendre ces réticences peuvent se permettre la bise à leur frères et sœurs quand ils les rencontrent de temps en temps.