Conversation 36278 - Les musiciens géants versent le vin

yaniv13
Lundi 30 avril 2007 - 23:00

bonjour chers rabanim. j'ai 3 questions a poser:
1/je suis musicien(non professionel) et je voudrais savoir si il est persmis pendant le Omer de jouer ''pour le plaisir" de la musique non joyeuse?
2/lorsqu'on parle de la "yeridat adorot" c'est a dire du fait que les hahamim des generations precedentes sont plus "grands" que ceux d'aujourd'hui mais qu'aujourd'hui on a une vision plus vaste des choses, alors on emploi une expression qui est "nous nous trouvons sur des epaules de geants". je voudrais savoir la source exact de cette phrase dans la litterature juive(midrach,talmud??).
3/j'ai lu vos reponses concernant le fait qu'aujourd'hui on peut permettre les vin toucher et ouvert par des non chomrei chabat. est-ce que cela est aussi valable pour le vin versé par ces personnes? qu'elles sont les sources detaillé des poskim qui permettent??

merci pour votre travail extraordinaire!

Rav Elie Kahn z''l
Jeudi 21 juin 2007 - 11:30

Chalom,

1: Ce qui est interdit pendant le Omer, c'est la musique d'orchestre joyeuse. J'ai écrit une réponse concernant la musique pendant cette période, et j'y ai expliqué pourquoi à mon avis, il est autorisé aujourd'hui d'écouter de la musique enregistrée. De la même manière sera-t-il autorisé de jouer de la musique triste.

2. Vous allez être surpris: l'auteur de la phrase qui dit que les nouveaux sont "comme des nains juchés sur les épaules de géants" (nani gigantum humeris insidentes) est Bernard de Chartres, cité par son élève John de Salisbury dans son ouvrage Metalogicon.
L'expression a été reprise par Rabbi Yeshaya de Terrani (Italie, 12-13ème siècle). Dans une de ses responsa (Teshouvoth HaRid, 62), il n'accepte pas l'opinion d'un rabbin d'une génération précédente. Il s'en excuse longuement; et cite au passage "les philosophes". Son élève est plus explicite, puisqu'il dit explicitement que la parabole est empruntée aux non juifs (Introduction du Shiboley Haleket).
Si vous êtes vraiment passionné par le sujet, et si vous lisez l'hébreu, l chercheur Avraham Melamed a consacré un ouvrage entier à cette question:
"Al Kitfey Anakim". Je vous recommande particulièrement le tableau de la page 187, où vous pourrez suivre l'évolution de cette phrase dans la littérature.

3. Il n'y a pas de différence entre toucher et verser. C'est donc autorisé.
Vous trouverez toutes les références dans la réponse que j'ai écrite à ce sujet.