Conversation 37849 - Les noms des parachiyoth

joel
Samedi 18 août 2007 - 23:00

[suite cheela 32162]
Shalom Rav,
Qui a donné le nom des parashiot?

Merci pour le temps que vous nous consacrez.

Jacques Kohn z''l
Lundi 20 août 2007 - 23:35

Si l’usage de la lecture publique de la Tora est indiscutablement ancien, il n’est pas possible de reconstituer la façon dont il s’est développé à travers l’histoire.

On sait simplement que Moïse a ordonné qu’on la lise le Chabbath, et que Ezra a étendu cette pratique au lundi et jeudi matin et au Chabbath après-midi (Baba qama 82a).

La Guemara Meguila (29b) signale deux cadences de lecture : Dans « l’ouest » (c’est-à-dire en Erets Yisraël), on lisait la Tora en trois ans, celle-ci étant divisée en 153, 155 ou 167 sedarim.

Dans l’est, au contraire (c’est-à-dire en Babylonie), la lecture se faisait selon un rythme annuel, la Tora se répartissant sur 54 sedarim.

Cette différence s’est maintenue pendant plusieurs siècles, puisque le voyageur Benjamin de Tudèle signale qu’au Caire, au douzième siècle, il existait deux synagogues. Dans l’une on suivait l’usage d’Erets Yisraël, et dans l’autre celui de Babylonie.

Aujourd’hui encore, il subsiste des différences dans la répartition des parachiyoth. C’est ainsi que, contrairement aux autres, les communautés de rite yéménite ne réunissent jamais Matoth et Mass‘ei, mais joignent ‘Houqath et Balaq.

Il n’est pas étonnant, dans ces conditions, que l’on ne sache plus qui a été l’auteur du nom des parachiyoth.

feujdu68
Lundi 20 août 2007 - 23:00

Chalom , suite à la question 37 849 je me demandais en lisant votre reponse pourquoi Ezra a-t-il etendu cette pratique de lire la Tora egalement les lundis et jeudis matins ainsi que le chabbath apres-midi (en plus du chabbath matin) ?

amicalement feujdu68

Jacques Kohn z''l
Mardi 21 août 2007 - 09:58

Nous apprenons dans la Guemara (Baba qama 82a) que cette pratique trouve son origine dans le verset : « [Les enfants d’Israël] ils marchèrent trois jours dans le désert, et ils ne trouvèrent pas d’eau » (Chemoth 15, 22).

Etant donné que la Tora est comparée à de l’eau (Isaïe 55, 1), on lit dans la Tora tous les trois jours (lundi, jeudi et Chabbath) afin de n’en être jamais « assoiffé ».

Disons encore que le lundi et le jeudi étaient jadis des jours de marché et d’audience des tribunaux, qui attiraient les villageois vers les villes, et que le Chabbath après-midi les gens ont l’esprit libre.