Conversation 3847 - Crise d'adolescence a 18 ans?

Anonyme
Lundi 13 janvier 2003 - 23:00

Je manque de force(s)...
Divorcee j'ai elevee mes enfants toute seule avec l'aide de D' cela va de soi...car SA bonte est immense. Mais je vous avoue tres sincerement que s'etait TRES dur. Je n'etais pas du tout croyante a mon arrivee en Israel, j'ai ete attiree par le pays de par les livres que j'avais lus a l'age de 20 ans.
La foi n'est apparue qu'apres de nombreux coups et consolations comme
D' sait si bien le faire. J'ai eleve mon troisieme enfant dans la religion, je l'emmenais a la beth-knesseth, l'ai inscrit dans une ecole religieuse et tout etait merveilleux, voir ce petit bonhomme de 7 ans lire Rachi et le traduire me rendais heureuse mais VOILA 13 ans Bar'h Mitsva et un mois apres mon fils ne voulait plus la kippa, aller prier a la beth-knesseth le vendredi et samedi....on me dit de ne pas le brusquer, je dois reconnaitre que je le prenais tres mal, aujourd'hui il a 18 ans et bien que
il craigne D' et l'aime et le respecte, il est en pleine revolte....Regarde autour de lui la situation aisee de ceux (pour la plupart des olim h'adachim de Russie) qui ne pratiquent pas, ne croient pas, ne prient pas.
d'autres (israeliens de naissance ceux-la) qui ne se conduisent pas selon la Thora et bien souvent vont a l'encontre de la religion mais construisent, prosperent, donnent l'impression de nager dans l'abondance. Donc je lui explique qu'il vaut mieux etre dans notre situation et de sortir de la maison la tete haute, plutot que de donner sujet a medire de nous... Qu'il vaut mieux dormir tranquille la nuit, meme apres un petit morceau de pain mais que ce pain-la est propre et que nous ne le devons qu'a Hachem... Il ne veut rien entendre...ca me fait souffrir de le voir souffrir car si moi, je sais le pourquoi, il est tres difficile de le lui faire comprendre. Je lui explique qu'il reclame sans vouloir donner.... Je lui dis que parce que il ne sait plus prier, ne mets pas les tefilim, que la foi l'a quitte tout simplement c'est pour cela que nous sommes confrontes a des difficultes financieres... Il finit son annee scolaire cette annee et doit aller a l'armee en juillet be-ezrat-Achem. Les rabbins ou autres religieux auxquels je me suis adressee m'ont dit que ca lui passera mais en attendant il sombre dans une sorte de, has-veh'alila, depression et de colere permanente surtout envers moi. Il me dit regretter d'avoir une mere comme moi, je sais que c'est la colere qui agit,
car nous sommes tres unis, et me dit que s'il le pouvait il partirait de la maison....ses freres aines ont passe aussi le cap de cet age mais a l'epoque j'etais plus jeune et j'avais du travail... Je sais qu'il reviendra de tout ce qu'il dit et pense comme mes 2 grands qui sont aujourd'hui croyants et tres proches de moi mais eux-aussi me disent ca lui passera mais en attendant.....c'est tres dur.
N'ayant plus, proches de moi, a qui m'adresser, pouvez-vous me dire ce que vous avez pu conseiller a des meres qui se sont trouvees dans la meme situation que moi....Dois-je boucher mes oreilles, ne pas repliquer,
mais j'aimerai tant le voir avec les Tefilim....et retourner comme avant a la beth-knesseth.....
merci de votre comprehension,
tres respectueusement
d'ganya

Rav Elie Kahn z''l
Lundi 20 janvier 2003 - 23:00

Il arrive malheureusement, meme quand les parents ont fait tous les efforts necessaires, que les enfants decident de ne pas suivre la voie de leurs parents. Cela n'est souvent pas la "faute" des parents, qui ont mis en oeuvre tous les moyens en leur pouvoir pour inculquer a leurs enfants les valeurs traditionnelles de la Tora. Il n'y a donc pas lieu de se culpabiliser.
Sachez que l'influence que vous pouvez avoir sur votre fils de 18 ans est somme toute minime.
Meme si sa conduite vous fait souffrir, prodigue lui tout votre amour. Gardez autant que possible le contact avec lui, continuez de lui parler et soyez attentive a ce qu'il aura a vous dire.
Plus que toute discussion acerbe ou tendue, c'est la chaleur de vos contacts qui peut-etre le ramenera.