Conversation 3946 - Nature de l'ame

Anonyme
Mercredi 22 janvier 2003 - 23:00

Shalom,
Voici quelques questions au sujet de l'âme :
1°) Comment l'âme arrive-t-elle dans le corps ?
2°) Est-elle défini par le futur de la personne l'accueillante ou n'est-ce que du hasard ?
3°) Que devient l'âme lorsqu'on meurt ?
4°) L'âme, étant dans le corps de l'homme, a-t-elle un lien avec D'
5°) De quelle essence est constituée l'âme ?

Merci de me préciser ces quelques questions

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 3 février 2003 - 23:00

1. L'âme est donnée par Dieu
2. Ce n'est pas par hasard, mais votre formulation est un peu maladroite car "la personne qui l'accueille" n'est pas indépendante de son âme, Si j'ose dire, elle fait corps avec ! Je dirais plutôt qu'elle est partie prenante d'une tâche à accomplir.
3. Elle retourne d'où elle est venue et rend compte de l'état de la tâche qu'il y avait à accomplir
4. L'homme, corps et âme a un lien avec Dieu. C'est ce lien qui les fait exister tous deux. L'âme en a seulement une conscience plus lucide, plus immédiate.
5. La seule réponse possible, vous vous en doutez, c'est que c'est une essence spirituelle.

Shalom ouvrakha

Anonyme
Lundi 3 février 2003 - 23:00

[ suite cheela 3946 ]

Chers Rabbanim,

A propos de la réponse à la question 3°) (l'ame "rend compte de l'état de la tâche qu'il y avait à accomplir"), j'aimerais vous soumettre une interrogation.

Avant qu'elle ne descende sur terre, l'âme connaît la nature de sa mission et l'accepte, puisqu'elle est "partie prenante" ainsi que le Rav Elyakim le mentionne.

Après qu'elle ait séjourné sur terre dans son enveloppe corporelle, elle remonde dans son lieu de résidence et rend compte ce cette mission dont elle connaît toujours la teneur.

Ma question porte sur le laps de temps intermédiaire, à savoir la vie ici-bas. On semble y avoir tout oublié de notre mission originelle, comme si un voile existait entre notre conscience (je parle de notre nefech) et notre âme (je parle de notre nechamah) !

Existe-t-il donc un mode de "dialogue" avec sa nechamah, qui permette à notre nefech d'avoir conscience de cette information capitale : quel travail doit-on réaliser en une vie ?

Berakha vehatsla'ha

Rav Elyakim Simsovic
Mardi 4 février 2003 - 23:00

La raison de l'oubli n'est pas accidentelle. Elle est volontaire.
En effet, si je savais quel est mon rôle spécifique, cela équivaudrait à "jouer avec une martingale". Or, ce n'est pas la destinée de l'âme qui est en jeu mais celle de la personne, corps et âme (ceci est le fondement de la foi dans la résurrection. L'âme étant immortelle, quel intérêt de réssusciter les corps s'ils n'ont d'autre fonction que de servir de taxi à l'âme pendant son voyage à l'étranger...) .
C'est la personne, le "quelqu'un que chacun est" qui doit s'efforcer de remplir TOUTES les obligations qui lui incombent et ce faisant elle aura aussi approté la contribution spécifique qui lui était demandée. C'est ainsi qu'elle fait la preuve de sa qualité d'être.

Cela étant, oui il y a un dialogue permanent entre notre âme et notre intelligence. Nous n'en avons pas toujours la conscience claire, bien que parfois nous pouvons en soupçonner l'existence. Parfois dans le rêve, parfois lorsque nous avons le sentiment de découvrir ou de comprendre une vérité fondamentale jusque-là inaperçue. Et aussi, lorsque nous arrivons à chanter vraiment (peu importe si on chante un peu faux, la mécanique de l'oreille n'est pas en cause.) A mesure que nous progressons dans l'investissement dans la Thora, que nous la faisons nôtre, nous accédons un peu plus à la plénitude d'harmonisation entre notre âme et nous-même.