Conversation 40461 - Qui a partagé les parachioth ?

mekia
Mardi 29 janvier 2008 - 23:00

cher rav
je me suis posé la question dernierement qui a departagé les parachiyot telles quelles et pourquoi ?
et qui les a nommées ainsi ?
Merci de m'eclairer sur le sujet

Jacques Kohn z''l
Vendredi 1 février 2008 - 01:28

Aux origines, les seules divisions de la Bible reconnues dans le judaïsme étaient celles que dictait la massora (« tradition »), à savoir les paragraphes « ouverts » (parachioth pethou‘hoth) et les paragraphes « fermés » (parachioth setoumoth).

La différence entre les uns et les autres est purement graphique : Les lettres qui suivent un paragraphe « ouvert » sont écrites après un retour à la ligne, alors que celles qui suivent un paragraphe « fermé » sont écrites après un blanc et sur la même ligne. Il n’existe, et n’a jamais existé, aucune numérotation de ces paragraphes massorétiques.

La division en chapitres est beaucoup plus tardive, puisqu’on l’attribue à un théologien chrétien, Hugues de Saint-Cher, qui l’a réalisée au treizième siècle. Les circonstances ont voulu qu’elle fût imposée aux Juifs à l’époque où on les forçait à débattre avec des Chrétiens dans des « disputations », du genre de celles qui ont opposé Ramban ou rabbi Ye‘hiel de Paris à des adversaires résolus à faire triompher leur doctrine.

Nous avons cependant retenu cette division en raison de sa commodité, et nous la trouvons aujourd’hui dans tous les ouvrages réalisés par les éditeurs juifs. Elle procure en effet l’avantage, que n’offre pas la massora, de permettre de repérer aisément n’importe quel passage du Tanakh, d’où un avantage inappréciable pour l’étude et pour l’enseignement.

Quant à la division de la Tora en parachioth hebdomadaires, il existait à l’époque talmudique deux rites distincts : En Erets Yisraël, on lisait la Tora selon un cycle de trois ans, alors qu'en Babylonie, il n'était que d'un an, se terminant et recommençant à Sim‘hat Tora. Les sections hebdomadaires lues à Babylone étaient donc plus longues que celles lues en Galilée.

De nos jours, on suit le rite babylonien.