Conversation 41072 - « Nidda » et « dawa »

NathanninNathan
Jeudi 13 mars 2008 - 23:00

Shalom Mr Kohn,

dans la mishna Shabbat 9:1, Rabbi Aqiva cite Isaïe 30:22 comme preuve qu'une avoda zara transmet l'impureté comme la nidda. Or, le verset ne porte pas nidda mais dava (דוה). Dans le dictionnaire de M. Cohn (éd. Achiassaf), je ne trouve qu'une forme verbale approchante, signifiant souffrir. Cependant, d'après le dictionnaire araméen de Krupnik et Silbermann (éd. Barazani), douhi (דוהי) signifie le sang des menstrues, mais il semble que ce soit de l'araméen

Ma question est donc: Rabbi Aqiva présente-t-il une lecture "rabbinique", avec traduction "libre", du verset, ou bien dava signifie-t-il bien nidda en hébreu (ou en hébreu biblique)?

Cordial Shalom

Jacques Kohn z''l
Dimanche 16 mars 2008 - 09:07

Le mot dawa apparaît à plusieurs reprises dans le Tanakh, et notamment dans : « Et un homme qui couchera avec une femme dawa, il découvrira sa nudité… » (Wayiqra 20, 18).

Sur la signification à donner à cette « découverte », explique Rachi (ad loc.) nos Maîtres sont en désaccord : Certains la définissent comme un rapport sexuel périphérique, d’autres comme une pénétration complète (Yevamoth 58b).

Rappelons aussi ce que dit le Midrach (Eikha rabba) à propos du verset : « À cause de cela notre cœur est attristé (dawé)… » (Eikha 5, 17) : La femme nidda est appelée dawa (« triste ») parce qu’elle est obligée de se séparer de son mari.

Il existe par conséquent une très forte ressemblance entre les mots nidda et dawa.