Conversation 46647 - La priere des objets perdus!

Anna-f
Dimanche 5 avril 2009 - 23:00

Quel tehilim faut-il faire lorsqu'on a perdu un objet qui nous est chère ? merci.

Raoul Spiber
Vendredi 1 mai 2009 - 09:11

Les textes, prières et segoulot qui sont utilisés ici ou là ne doivent surtout pas être compris comme des recettes qui garantissent un effet! Ils s’adressent tous à la bonté du Créateur, nous Lui demandons Son aide quand nous sommes en difficulté, il n’y a pas de « pouvoir » de telle ou telle prière pour elle même sans qu’Hachem veuille, décide, de nous exaucer !
Pour revenir à la question des objets perdus, il y a la lecture d’un texte du Midrash qui est recommandé dans ce cas. Cette lecture est à la fois une segoula, une aide pour celui qui est préoccupé par la perte de l’objet qu’il cherche et qu’il ne parvient pas à retrouver et c’est en même temps une véritable leçon de « emouna », de foi authentique.
"Le monde entier est aveugle, tant qu’Hachem ne le décille pas ; comme il est dit (à propos de Hagar, perdue dans le désert, au désespoir, car elle ne trouvait pas d’eau pour son fils et pour elle) : «Hachem lui ouvrit les yeux et elle vit la source et elle remplit sa gourde d’eau… » Genese 21, 19)"
Ainsi tout être humain, préoccupé par la perte de son objet perdu, prend conscience en lisant ce Midrash de son propre aveuglement et en appelle à l’aide D’Hachem.

cacal
Dimanche 13 décembre 2009 - 23:00

Bonjour Rav,
suite à la 46647,la lecture de ce midrach peut-elle être envisagée pour trouver sa bat zvoug qui est aussi considérée comme une avéda,n'est-ce pas ?

Emmanuel Bloch
Lundi 14 décembre 2009 - 02:49

Chalom,

Une priere fervente, cela peut toujours servir lorsque l'on cherche a se marier. Mais je ne crois pas que la "priere des objets perdus" soit vraiment appropriee a la situation.

Il est vrai qu'il existe des textes comparant la femme a un objet perdu (cf. Kiddoushin 2b). Mais il ne faut pas les prendre dans un sens litteral, mais bien allegorique. L'intention est de decrire que c'est generalement l'homme le plus actif, et celui qui fait le premier pas, dans les demarches pour rencontrer un conjoint et se marier.

Et si vous faisiez un effort pour ne pas considerer la femme comme un objet, que l'on posseder ou perdre, mais comme une personne ? Je crois que cela vous aiderait plus que bien des prieres.

cacal
Mercredi 28 juillet 2010 - 23:00

Bonjour Rav,
suite à la 46647,pouvez vous me donner la référence exacte de ce midrach ainsi que la référence du texte qui dit de réciter 3 fois "éla-ka démeyer anéni"? (pour retrouver une avéda)

Raoul Spiber
Lundi 2 août 2010 - 06:42

Suite à la question 46647
1) Rabbi Binyamin disait: "Nous sommes tous aveugles, avant qu'Hachem éclaire nos yeux" Ce Midrach cité est tiré de Berchit Rabba sur Vayera paracha 53.

2)
L'expression "E-laa dé méir aneni" a sa source dans la Guemara Avoda Zara 18, elle est évoquée dans des circonstances tragiques, c’est l’époque des 10 harougé malh’out, où l’occupation romaine assassine les sages d’Israel. Parmi eux, Rabbi Hananya ben Teradion a été condamné à être brûlé vif et a été executé dans des circonstances particulièrement terribles,une de ses filles est retenue prisonnière dans une caserne romaine, cette femme est aussi la sœur de Brouria, la femme de Rabbi Méir. Elle alerte son mari et lui demande de tenter l'impossible pour sauver sa sœur. Rabbi Méir va réussir à entrer dans la caserne et à soudoyer le geôlier, le geolier accepte de la laisser sortir et demande rabbi Méir que faire quand les romains s'apercevront de sa fuite, Rabbi Méir le rassure et affirme dis cette phrase
« E-laa de méir Aneni , (D. ieu qui éclaire, répond moi !) »et tu seras sauvé ! Quand les autorité de la caserne apprirent la fuite de cette prisonnière il convoquèrent le geôlier qui prononça alors cette phrase et leur echappa miraculeusent..
De là l’usage durant les Selih’ot et les situations de détresse de dire cette phrase en demandant à Hachem de nous sauver !