Conversation 46712 - La division de l’heure en ‘halaqim

samgotsa
Samedi 11 avril 2009 - 23:00

Cette question n'a aucune urgence, mais je ne trouve pas le moyen de vous la poser autrement.
1) Quelle est la raison du partage de l'heure en 1080 h'alakim davka ?
2) quel est le makor du choix de ce nombre?
3) Qui est l'auteur du Peiroush sur les H'ilhoth Kidoush ahodesh du Rambam qui prend la place du Beit Yossef et du Maggid Michne dans l'édition classique du michné Torah?
Merci d'avance.

Jacques Kohn z''l
Lundi 13 avril 2009 - 00:49

Rappelons tout d’abord que la mesure du temps a été de tous temps, et jusqu’à une époque récente, l’une des préoccupations essentielles des diverses civilisations. Signalons à ce sujet que ce n’est que le 14 mars 1891, avec le développement des chemins de fer, qu’une loi introduisit en France la notion d’heure légale applicable sur tout le territoire national.

Depuis l’Antiquité plusieurs heures ont été en usage. L’heure n’est pas inévitablement la vingt-quatrième partie du jour solaire. C’est ainsi que dans beaucoup de civilisations, dont la nôtre, l’heure est dite « saisonnière » (שעה זמנית) : La nuit et le jour sont divisés chacun en douze parties égales, de sorte que, compte tenu des saisons, la durée de ces heures varie.

Chaque heure est divisée en 1080 ‘halaqim (חלקים), parfois appelés également « scrupules », dont la durée moyenne est de trois secondes et un tiers.

Dans son Yad ha-‘hazaqa (Hilkhoth ‘hiddouch ha-‘hodèch 6, 2), Rambam/Maïmonide explique que ce nombre de 1080 a été choisi parce qu’il est divisible par 2, 3, 4, 5, 6, 8 et 10.

Rav Ya‘aqov Yisraël Kanievsky, le Steipeler, fait remarquer que l’histoire nous a révélé l’inaptitude des nations à atteindre le niveau de connaissance dont parle la Guemara. Elles ont dû, en effet, apporter à maintes reprises des réformes à leurs calendriers pour en assurer l’exactitude. La façon dont nos maîtres ont calculé la durée du cycle lunaire, à savoir vingt-neuf jours, douze heures et sept cent quatre-vingt-treize ‘halaqim (Roch hachana 25a), durée confirmée par les études astronomiques les plus récentes, a été pour elles une source de stupéfaction.