Conversation 47558 - demander pardon: procedure non automatique et delicate!
Bonjour,
comment se faire pardonner de quelqu'un à qui l'on a dit du lachon ara sur son père, et avec qui on s'est violamment disputé il y a cinq mois et à qui l'on n'a plus parlé depuis? C'est quelqu'un de la famille. Je sais qu'il faut dire pardon trois fois à la personne, mais de quelle façon? Si l'autre ne veut même pas en parler? Merci de votre réponse.
Demander pardon, c'est avant tout reconnaître ses torts sans chercher à se défendre ni à se justifier. Il s'agit d'exprimer à la personne qu'on a offensé qu'on regrette ce qu'on a dit ce qu'on a fait, (quelque soit les circonstances qui expliqueraient voir justifieraient l’action que nous regrettons).
On aimerait tant que cette offense n'ait pas eu lieu! Il faut alors exprimer la volonté de vouloir faire tout ce que nous pouvons faire pour arranger, réduire les dégâts, sans conditions et sans négociations qui généreront fatalement de nouvelles disputes.
Ensuite, il appartient à la personne offensée de décider si oui ou non, elle est prête à pardonner.
J’en profite pour détruire une légende qui arrange bien les offenseurs (donc qui nous arrange tous), on se plante devant la personne qu’on a offensé, on lui dit trois fois : « pardonne moi ! »
Et la faute serait automatiquement effacée. DOUCE CHIMERE.
Il n’y a aucune procédure automatique d’annulation des offenses. Hachem lui même s’interdit le jour de Yom Kipour (Jour de Pardon) d’effacer les fautes commises envers autrui. Seule la personne offensée peut pardonner.
En revanche nos Sages nous conseillent d’être indulgent envers les excuses d’autrui, en pensant que nous non plus nous ne sommes pas sans torts. Celui qui sait pardonner saura être pardonné…
Pour en revenir aux modalités pratiques, parfois, un courrier peut être avantageux, parce qu'il permet d'aller jusqu'au bout de cette démarche difficile (et envers l’autre et envers soi-même) sans être ni troublé ni interrompu!!
BEHAZLAHA