Conversation 50824 - La « che‘hita » des poissons

vm1
Lundi 8 février 2010 - 23:00

Chalom

je ne sais pas si cette question a déjà été traitée mais je souhaiterai savoir pourquoi on n'effectue pas la chehita aux poissons, bien que ce ne soit pas de la viande.
La torah veut éviter la souffrance animale inutile par la chehita, alors pourquoi laisser agoniser des poissons ?

Merci d'avance pour votre réponse

Jacques Kohn z''l
Mercredi 10 février 2010 - 00:03

L’abattage des animaux par jugulation (שחיטה) répond à la volonté de respecter un commandement de la Tora (Devarim 12, 21), et l’absence de souffrance chez les animaux sur lesquels on la pratique n’en est pas la motivation essentielle, même si elle constitue l’un des arguments invoqués contre ceux qui voudraient l’interdire.

Quant à la pratiquer sur les poissons, idée qui n’a jamais effleuré les rabbins, encore faudrait-il en définir l’environnement. Etant donné que les poissons meurent le plus souvent dans les instants qui suivent leur sortie de l’eau, leur élément naturel, devrait-on construire des abattoirs subaquatiques dans lesquels on les « jugulerait » avant leur passage de vie à trépas ?

Ne faudrait-il pas alors protester contre l’enfermement de ces pauvres bêtes dans des aquariums pour le seul plaisir de nos yeux ?

Ne devrait-on pas non plus, somme toute, lutter contre les cruelles triturations que l’on fait subir aux plantes avant de les servir dans nos assiettes ?

verna
Mardi 9 février 2010 - 23:00

En ajout à la 50824

Je crois avoir lu au nom du Maharal de prague que l'absence de chehita du poisson s'explique de la façon suivante : la chehita est le moyen sacré d'autoriser en quelque sorte à prendre la vie. Pour le poisson qui est un être à vitalité faible (car il meurt rapidement en étant extrait de l'eau), cet acte n'est donc pas obligatoire.

Réponse collective
Vendredi 12 février 2010 - 00:47

Merci de votre interessant commentaire.

samuelikan
Samedi 20 février 2010 - 23:00

En ajout à la 50824

cf. H'oulin 27b et comm.
Otzar Reshimot du Rabbi de Loubavitch, p. 151-155 qui explique la sougia selon la avodat hashem de l'homme.

Jacques Kohn z''l
Mardi 23 février 2010 - 08:23

Je vous remercie de cette contribution.

Max260112
Mardi 24 décembre 2013 - 23:00

Chalom

La règles de la chehita sont très rigoureuse: toute souffrance à la bête rend l'abattage non cacher.
Pour ma question je reprend le terme du rav khon zal: pourquoi la torah n'exige pas un mode d'abattage particulier "subaquatique" dans leur milieu naturel comme c'est le cas du bétails?
Je parle uniquement du point de vu technique. Y a-t-il des recherches qui ont été faite au niveau de la douleur ressenti par les poissons comme c'est le cas pour le bétails?

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Question envoyée via l'application iPhone

Rav Samuel Elikan
Jeudi 26 décembre 2013 - 14:12

Shalom,
J'ignore si de telles recherches ont été effectuées. Un/e cheelanaute pour nous aider ?
En outre, je crois qu'il y a erreur dans le postulat émis: la souffrance ne rend pas l'abattage impropre, elle n'est pas souhaitable, certes, mais au niveau légal ne change rien à la qualité de l'abattage.
Cordialement,

ShaCoh
Mercredi 1 janvier 2014 - 23:00

Bonjour,

Concernant la souffrance des poissons, les études sont discordantes à l'heure actuelle. Une équipe tend à montrer que les poissons peuvent ressentir la douleur (solution acide dans les lèvres de truites arc-en-ciel : le poisson se frotte la bouche sur le sable et nage nerveusement), une autre montre l'inverse en affirmant que les poissons ne ressentent aucune douleur (poisson venant d'être blesser par la pêche : une fois dans l'eau, aucun signe de douleur, le poisson est calme)...

Le poisson ressent probablement le stress et réagit de manière instinctif... Quant à la douleur, les scientifiques ne peuvent se prononcer.
Bien Cordialement

Rav Samuel Elikan
Lundi 6 janvier 2014 - 06:00

Merci de votre contribution.