Conversation 5313 - L'enfer, c'est pour les autres?

Anonyme
Samedi 22 mars 2003 - 23:00

a ki est destine le gehinom?
je me console toujours en me persuadant ke ceux ke je cotoie ne le meritent pas et ke ce ne sont ke les grands criminels ou les assassins ki le merite.or on connait certaines fotes ki le merite si on fait pas techouva

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 24 mars 2003 - 23:00

J'espère que les fautes d'orthographes bémézid (volontaires) ne rentrent pas dans cette catégorie.

Tout le monde (TOUT LE MONDE) passe par le guéhinom (1) mais tout le monde ne s'y arrête pas. Les justes parfaits le traversent, les justes imparfaits ne s'y attardent que le temps nécessaires et tous les autres...
Hé bien, on dit que le jugement des réchaïm au guéhinom est de 12 mois. La récitation du qaddich par les fils a aussi pour objet d'aider à leur rédemption. Et comme par respect pour les parents on ne considère pas qu'ils aient pu être réchaïm au point qu'il doive purger une peine de douze mois entiers, on arrête le qaddich au bout de onze mois.
Quant aux réchaïm sans rémission, on leur montre ce qu'ils auraient pu avoir et qu'ils n'auront pas avant de les...
Et là ce n'est pas totalement transparent, le mot à utiliser. En effet, l'âme est par définition indestructible, on ne peut donc pas parler de les anéantir. Mais l'identité humaine ne se réduit pas à l'âme (néchama) ; elle a des degrés, dont le premier est celui de la personnalité individuelle de chacun, ce qu'on appelle en français "le sujet", celui qui peut dire "je". Hé bien disons que c'est le "je" qui est jugé, et s'il est condamné à disparaître il disparaît et sa néchama retournera à sa source.

Autrement dit, la sanction de celui qui affirme qu'il n'y a pas de réssurection des morts c'est qu'on lui donnera raison après lui avoir expliqué pourquoi il avait tort d'avoir raison, et de même pour celui qui nie le Olam Haba (pas celui qui n'y croit pas, celui qui professe qu'il n'y en a pas et s'efforce de convaincre les autres et de les détourner de la Thora.)

Un midrach un peu hassidique pourrait se paraphraser de la manière suivante : en réalité, le Gan Eden et le Guéhinom, c'est la même chose ; imaginez un tsaddiq au Beth Hamidrach, c'est le paradis ! Et imaginez un racha au Beth Hamidrach ? pour lui, c'est l'enfer.
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1. cf. commentaire du Séfat Emet sur le premier verset des Psaumes : "et ne s'arrête pas sur la voie des pêcheurs..."