Conversation 56171 - Ils l’ont acceptée à l’époque d’Assuérus

John__Jones
Lundi 14 mars 2011 - 23:00

Bonjour,

Pourquoi dit on Hadar kiblouha bimé hah'ashverosh ?

Jacques Kohn z''l
Mercredi 16 mars 2011 - 03:03

Guemara Chabbath 88a : ויתיצבו בתחתית ההר אמר רב אבדימי בר חמא בר חסא מלמד שכפה הקדוש ברוך הוא עליהם את ההר כגיגית ואמר להם אם אתם מקבלים התורה מוטב ואם לאו שם תהא קבורתכם אמר רב אחא בר יעקב מכאן מודעא רבה לאורייתא אמר רבא אף על פי כן הדור קבלוה בימי אחשורוש דכתיב קימו וקבלו היהודים קיימו מה שקיבלו כבר

« Il est écrit : “Ils se sont tenus dans le bas de la montagne” (Chemoth 19, 17). Rav Avdimi bar ‘Hama bar ‘Hassa a enseigné : Cela nous apprend que le Saint béni soit-Il a renversé la montagne (du Sinaï) comme une coupole et qu’Il a dit : “Si vous acceptez la Tora, ce sera bien. Et sinon, là seront vos sépultures.” Rav A‘ha bar Ya’aqov a enseigné : Cela fournit une vigoureuse protestation contre la Tora (c’est-à-dire une excuse pour ceux qui ne l’observent pas, puisqu’elle leur a été imposée par la force). Rava a enseigné : Ils l’ont néanmoins acceptée à l’époque d’Assuérus, ainsi qu’il est écrit : “[Les Juifs] l’ont confirmée et l’ont acceptée sur eux” (Esther 9, 27),ce qui veut dire qu’ils ont confirmé ce qu’ils avaient déjà accepté. »

John__Jones
Mardi 15 mars 2011 - 23:00

suite de la question 56171

Merci pour votre réponse .

Je ne comprends pas pourquoi Rav A‘ha bar Ya’aqov dit que ca pourrait être une excuse pour ceux qui ne l'observe pas .
Si je ne me trompe pas , si l'on vend un objet alors qu'on n'y a été forcé , la transaction est bonne et le vendeur ne peut pas allé au Beth din pour annulé la vente sous prétexte qu'il a été forcé (il n'as pas d'excuse ) .
Pareil pour les Bné Israel , ce n'est pas une excuse d'avoir été forcé , ils l'ont quand même accepté .

Jacques Kohn z''l
Mercredi 16 mars 2011 - 04:51

Rachi emploie dans son commentaire de cette Guemara le mot אונס, c’est-à-dire une contrainte physique ou morale exercée, notamment par menace ou par chantage, sur celui que l’on veut amener à souscrire à une obligation.

Ce genre de contrainte, en droit civil, est un vice de consentement, sanctionné par la nullité de l’engagement souscrit.

Il en va de même dans les rapports de l’homme avec Hachem : Il ne peut y avoir de consentement valable que s’il est librement donné. C’est ce que l’on appelle le libre-arbitre.

lidol
Mardi 15 mars 2011 - 23:00

Chers Rabbanim
Merci me faire savoir quel evenement particulier represente l'acceptation de la Torah lors de Pourim .
Ne serait-ce pas la non acceptation de la Torah jusqu'a Pourim qui serait la raison de la perte du premier Temple ?
Slts
Lidol

Jacques Kohn z''l
Mercredi 16 mars 2011 - 09:42

L’histoire de Pourim est l’histoire du repentir du peuple juif, qui avait gravement péché en participant au banquet offert par Assuérus.

Ce repentir a équivalu, selon nos Sages, à une acceptation spontanée et sincère de la Tora.