Conversation 59249 - Loi musulmane et loi juive

amir59
Vendredi 16 septembre 2011 - 23:00

bonjour,

je suis de religion musulmane,et en islam le concept de monothéisme(tawhid) ,
implique que dieu seul est source de législation,on comprend alors pourquoi
la démocratie et la laïcité soit plus qu'incompatible avec islam puisque c'est
une opposition au monothéisme(puisque dans ces système le peuple et les institutions le représentant sont source de législation).
ma ou mes questions sont donc par rapport au judaïsme les suivantes:
.est ce que le concept de monothéisme implique pour vous comme en islam
que dieu seul est source de législation?
.si oui pourquoi ne voit on pas en Israël des juifs militer pour que la législation de moïse soit établit et que soit abolit la démocratie comme
on voit cela dans les pays musulman on beaucoup de personnes militent
pour l'application de la charia.
.pourquoi de nombreuses personnes d'origine juives et souvent pratiquantes
reprochent aux musulmans le faite que la charia comporterai notamment sur
plan pénale des peines qu'ils trouvent cruelles et dépassées,alors que ces
mêmes peines existent dans la loi mosaïque(comme la peine de mort pour
adultère ou homosexualité)?
.enfin pourquoi de nombreuses personnalités juives(par exemple sur le site
akadem)reprochent aux musulmans lorsque les juifs vivaient en terre d'islam
sous le statut de la dhimma la difficulté d’être juif alors qu'a cette époque
ils avaient leur propre législation et juridiction et leur propre système éducatif
certains d'origine algériennes prétendent avoir été libéré par la france qui en a fait des citoyens français à part entière comment peut ils dire cela alors que
cette assimilation à la France impliqua pour eux de renoncer à la loi de moise
et aux tribunaux rabbinique et d'adopter des lois païennes comme le code civil
républicains.
à l'avance merci pour vos réponses

Jacques Kohn z''l
Dimanche 18 septembre 2011 - 04:26

Le concept du monothéisme est tout aussi sacré dans le judaïsme que dans l’islam.

De nombreuses différences les séparent cependant :

– Le Juif doit obéir à 613 commandements, le non-Juif à sept seulement.

– La primauté de la loi divine sur celle des hommes a été atténuée depuis que, après la destruction du deuxième Temple de Jérusalem, les tribunaux rabbiniques ont perdu leurs compétences pénales et de gouvernement, et n’ont conservé que celles concernant le statut personnel (mariage, divorce, etc.) et les différends pécuniaires entre Juifs, sans que d’ailleurs ces tribunaux se reconnaissent le droit de donner force exécutoire à leurs décisions.

– L’application du principe talmudique selon lequel « la loi du pays est la loi » a abouti à l’établissement d’une cloison étanche entre le domaine religieux de chacun, qui fait partie de sa sphère privée, et le domaine profane, qui appartient à sa sphère publique. De là l’acceptation par les Juifs de la loi républicaine et de la laïcité.