Conversation 63178 - Disparaître, ça n'est pas sorcier?

Rachelbatpia
Dimanche 6 mai 2012 - 23:00

Merci beaucoup pour toutes vos reponses qui sont comme des bougies dans l obscurite ! J aimerai savoir qu alors que dans la paracha Kedouchim il nous es ordonner de ne pas avoir recours a la sorcellerie , lorsque Abraham ben Abraham ( de l epoque du Gaon de Vilna zatsal) fut condamne a mort ,le Gaon de Vilna justement lui proposa de dire certains mots et ainsi de le faire disparaitre de sa cellule , ce qu Il refusa d ailleurs afin de Sanctifier le nom de H.ACHEM . N est ce pas une forme de sorcellerie ? ( bien entendu avec une grande intention ) . Merc .

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Emmanuel Bloch
Jeudi 10 mai 2012 - 17:56

Chalom,

Tres honnetement, je ne suis pas convaincu que cette histoire s'est reellement passee, cela ressemble plutot a du folklore qu'a une verite historique. Le Gaon de Vilna etait un kabbaliste hors pair, mais les temoignages de ses disciples font systematiquement ressortir qu'il decourageait fortement la "kabbale pratique", c'est-a-dire l'emploi de noms divins, l'ecriture d'amulettes, etc.

Cela etant dit, si ce n'etait pas le Gaon de Vilna, d'autres rabbanim faisaient bel et bien des choses similaires, a s'il faut en croire certains temoignages de l'epoque. On appelait ces rabbins miraculeux des "Baalei Chem", et le plus celebre d'entre eux, le Baal Chem Tov, devint le fondateur de la 'hassidout. Comment ces faiseurs de miracles concevaient-ils leurs activites?

Ces rabbins vous auraient certainement repondu qu'il existe une maniere "pure", et une maniere "impure", de faire des actions derogeant aux lois de la nature. La premiere s'appuie sur la Torah, en utilisant des Noms ou d'autres moyens, et sert la force de la kedoucha. La deuxieme, c'est juste l'inverse.

Tout ceci se ressemble, mais pensez a une personne sacrifiant un animal au Temple, en l'opposant a une personne sacrifiant un animal a une idole. L'action, exterieurement, reste la meme. C'est l'intention et le cadre qui font que l'acte est permis ou interdit.