Conversation 63749 - Orthodoxe n'épouse pas convertie?

Yona_Israel
Mercredi 6 juin 2012 - 23:00

Chalom Rav,
J'aimerai savoir quelle est la position de la Torah concernant les mariages entre convertis et personnes tres religieuses.
Je suis convertie depuis plus d'un an (issue d'une union mixte, mon pere est Juif), j'ai recemment rencontre un garcon tres religieu. Je lui ai fait part de mon statut de convertie dans le simple but d etre emet et il m'a dit qu'il preferait dans un premier temps consulter son Rav avant de prendre la decision de poursuivre ou non avec moi.
Son Rav lui a dit que le mariage avec une convertie posait probleme sur le long terme.Cela voudrait dire que je ne pourrais pas me marier avec un religieu? Que quoi qu'il arrive, malgre ma conversion je ne suis pas assez juive ?
Je suis tres triste car je me rends compte qu'aux yeux de certains je ne suis pas juive, ou pas entierement.

Quels conseils pourriez vous me donner?
Merci d'avance, j'attends votre réponse .

Raoul Spiber
Jeudi 7 juin 2012 - 14:15

Le fait que vous presentez me peine terriblement , c` est contraire a la Hala`ha (lo tonou et haguer) vehaavtem et hageret a la conduite de tres grands d`Israel.L`exemple dans la Bible egtf orni par Boaz qui epouse Ruth et donne ainsi naissance a la descendance de David et du Machoa`h
Mais ce phenomene existe, il ya des peurs , certains veulent absolument epouser des gens ayant la meme origine que leurs parents sans etre general.
Mon conseil, impliquer les rabbanim qui vous ont accompagne dans votre conversion qui doivent absolument vous recommander...

Anonyme
Jeudi 7 juin 2012 - 23:00

Réaction à 63749

Je voulais juste ajouter que Rabbi Akiva, souvent décrit comme le plus grand des Tanaim, après le décès de sa femme Rachel, a épousé... une convertie !

Un midrash rapporte que Moché, lorsqu'il était en haut du Har Sinaï, vit HKBH placer des "couronnes" sur les lettres. Moché s'enquérant de leur signification, Hashem lui répondit "à la fin de nombreuses générations" [littéralement], un homme sera capable de déduire des Halakhot de chacune de ces couronnes. Moché demanda alors à Hashem de lui montrer cet homme, et Hashem lui donna une vision d'un cours que donnerait Rabbi Akiva. Moché est alors assis au 7ème (ou 17ème je ne sais plus ?) rang, et à cette époque le rang où on était assis était déterminé par notre niveau. Moché assiste donc à ce cours, et il n'arrive pas à suivre. Nous parlons de Moché Rabenou, celui par qui la Torah Ecrite a été révélée. Celui-ci demande donc à Hashem : "Tu as une personne de ce calibre, et tu révèles la Torah à travers moi" [et pas lui ?]. (le midrash continue, et il y a beaucoup à dire sur la suite mais cela suffit pour ce que je veux dire)
Rabbi Akiva, lui-même fils d'un converti, avait donc atteint un niveau tel qu'il aurait pu être la personne à travers qui la Torah Ecrite pouvait être révélée. Il est en fait la personne à travers qui la Torah Orale nous a été transmise, l'équivalent de Moché Rabenou, qui lui a reçu la Torah comme un cadeau, par nevouah, tandis que Rabbi Akiva a lutté et acquis la Torah au prix d'un grand travail.

Sachez donc que si certains de nos plus grands dirigeants spirituels ont choisi d'épouser une convertie, c'est sûrement davantage par préoccupation sociale que religieuse que l'orthodoxie est aujourd'hui peu accueillante envers les converti(e)s.

Au passage, je peux vous donner deux exemples de personnes que je connais très bien qui ont été converties. L'une convertie à Paris, s'est mariée et a maintenant des petits-enfants Hassidei Satmar et Bnei Yechivot, et l'autre, convertie à Londres, a intégré la communauté la plus respectée d'Angleterre, et tous ses enfants ont fait la Yechiva et des études universitaires prestigieuses.

Ne perdez pas espoir !

Rav S.D. Botshko
Samedi 9 juin 2012 - 12:54

merci pour votre temoignage

superjaqueline
Jeudi 14 juin 2012 - 23:00

reponse a la 63749

Un jeune homme froum francais de ma connaissance a été poser la question aux guedolims comme c'est souvent le cas en eretz "c'est une convertie, dois -je faire un chiddouch avec elle, oui ou non?" et le rav a répondu "c'est comme tu le sens, mon fils" . Il semblerait donc qu'un chidouch avec un ou une convertie soit une question de feeling ou d'intime conviction.
J'ai moi -même évoqué la question avec ma cousine rabbanit à bnei brak qui m'a très intelligement répondu "les convertis se marrient entre eux, c'est ce qu'il y a de mieux" le mieux est de trouver quelqu'un comme soi. Et en dernier lieu je connais un jeune homme père goy, mère juive devenu très froum ; il vient effectivement de se marier avec une jeune fille comme lui, de mère juive et de père non-juif. C'est logiquement l'idéal.
 

Raoul Spiber
Dimanche 22 juillet 2012 - 13:48

Ces généralisations sont très dangereuses,elles enferment les êtres dans des categories.

Emouna2618
Dimanche 22 juillet 2012 - 23:00

Bonjour, j'aimerai reagir suite au commentaire 63749 de superjacqueline.
Je suis desolee de lire ce que vous rapportez. Je suis navree de le dire de facon certainement brutale, mais je trouve que sa reflexion est tout sauf intelligente.
Le probleme d'aujourd'hui c'est que certains principes de la Torah sont appliques avec minutie, font l'objet de grandes houmrot et d'interpretations les plus strictes afin d'etre sur de ne transgresser aucune barriere (ce qui est tres bien selon moi) mais d'autres sont completement laisses de coté et les plus " grands" font l'objet d'un grand laxisme envers ceux ci (la est le probleme). Il en est ainsi de la conversion : faut il rappeler qu'un converti a toujours eu l'ame d'un juif en lui ? Que sa conversion n'est que la formalisation, l'officialisation de sa judeite?
Je suis triste de voir que certains ne prenent pas plus de precautions dans ce qu'ils disent : il est si "facile" de s'appliquer des houmrot concernant shabbat et la tsniout, mais de laisser de cote le travail de ses propres midot, le lachon hara, et ahavat israel .. (je ne pense pas que cest le cas de votre cousine mais je deplore juste cette tendance generale)
Et juste pour faire le pendant a votre histoire, moi aussi j'aimerai en rapporter une de quelqu'un que je connais tres bien. Il vient d'une "grande" famille et etudiait a poniovicz (importante yeshiva haredi) a l'eppque ou rav shakh en etait le roch yeshiva. On lui a propose un shidoukh ac une convertie (version bne brak) il a demande conseil a rav shakh directement qui lui a donne sa berakha pr se marier avec elle. (je precise que cette personne n'avait aucune "tare" et n'etait pas du tout en recherche de se marier depuis longtemps : c'etait son premier shidoukh)
Alors si je peux a la limite concevoir que des raisons sociales puisse peut etre legerement freiner certains, je suis exasperee qu'on fasse comme ci c'etait pr des raisons religieuses sous pretexte que c'est un "rav" ou quelqu'un de bne brak qui l'aurait dit.

J'espere ne pas vous avoir offense superjacqueline, mais je n'ai pas pu m'empecher de vous dire ce que j'avais sur le coeur.

Merci a tous les rabanim de cheela dont les reponses sont toujours (au moins) a la hauteur de nos esperances.

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Question envoyée via l'application iPhone

Raoul Spiber
Vendredi 3 août 2012 - 05:36

Merci pour votre temoignage et vos encouragements!