Conversation 68035 - Végétarien, vous dis-je!

Hadidman
Samedi 9 mars 2013 - 23:00

Bonjour,

Je me pose une question concernant la consommation de viande / poissons etc... à travers le monde.

Chaque année l'humain élève et tue des millions et des millions d'animaux de toutes sortes pour pouvoir manger.
Est-ce quelque chose de normal selon la Torah ? Est-ce que c'est normal d'élever à la chaine des millions de poussins par exemple pour devenir des poulets et les envoyer à la chaine à l'abattage ?

C'est un mal nécessaire pour nourrir la planète... mais n'est-ce pas un peu cruel, bizarre, dérangeant de faire vivre des espèces dans le seul but de les manger par la suite ?

Merci d'avance pour votre réponse !

Rav Benjamin David
Mardi 19 mars 2013 - 08:22

La torah semble être partisante des associations pour la protection des animaux. En effet une grande partie des mitsvot de la torah semble défendre le droit de ces créatures divines. Dans la torah il est interdit d’égorger le même jour une bête et son petit (Vayikra 22,28). De même la torah nous interdit de prendre les petits oisillons de dessous la mère. Nous avons d’abord l’obligation de la renvoyer. Il existe encore une longue série de mitsvot que nous pouvons classer comme ‘protectrice des animaux‘. Le Rambam dans le Moré Névouh’im (troisième partie chap 48) explique : « on a défendu de tourmenter l’animal soit en l’égorgeant mal, soit en lui perçant le bas du cou, soit en lui coupant un membre. Il a été défendu de même d’égorger le même jour la mère et son fils afin que nous eussions soin de ne pas égorger le petit sous les yeux de la mère, car l’animal éprouverait dans ce cas une trop grande douleur…car l’amour et la tendresse d’une mère pour son enfant ne dépendent pas de la raisons, mais de la faculté imaginative que la plupart des animaux possèdent" ». C’est selon cet esprit que le Ben Ich-H’ay (Rabbi yosséf H’aim) a instaurer les règlements de travaille de l’abatage des volailles dans les abattoirs de Bagdad où il était le chef spirituel : « dans une grande ville où il y a beaucoup de personnes qui viennent au même moment à l’abattoir, le Choh’ét égorge les animaux en présence des autres personnes qui attendent, alors qu’ils tiennent en main leurs poulets vivants. Cela n’est pas convenable. Il faut que les personnes qui attendent s’éloigne du Choh’ét de sorte que les volailles vivantes qu’ils tiennent dans leurs mains ne voient pas l’égorgement» (livre Ben Ich H’ay parachat Tazria, 16). Dans ce même esprit la Guémara (Baba Métsia 85) raconte que Rabbi Yéouda Anassi a été affligé de souffrances par punition de n’avoir pas eux de pitié du veau qu’il amenait à l’abattoir. Alors que l’animal gémissait Rabbi lui dit : « va à l’abattoir, car c’est dans ce but que tu as été créé».
Mais ne nous méprenons pas. Le judaïsme est loin de l’idéologie écologiste moderne qui voit dans toute utilisation de matières animales atteinte aux droits des animaux. Idéologie qui parfois au nom de ces droits poussent les représentants de ces associations a bafoué le droit des hommes ! En effet c’est l’homme qui le centre d’intérêt de la torah. Les mitsvot ne viennent pas défendre les droits des animaux, mais le but final est de défendre les droits ou plutôt les devoirs de l’homme : Droit et devoir à être juste, miséricordieux, sensible aux souffrances de ses proches… C’est cette même Torah qui nous ordonne de sacrifier des bêtes en sacrifices, d’utiliser la peau des bêtes pour fabriquer des Sifré Torah et des Téfilins. L’utilisation en elle-même des matières animales peut être donc aussi une mitsva. Cependant la torah nous régit leur utilisation afin qu’elle n’ait pas de conséquences néfastes pour notre morale. Le Rav Kook (H’azon Atsimh’onout Véachalom) nous avertit des dérapages possibles que risque de provoquer les idéologies végétariennes. Dans l’idéal il est clair que d’être végétarien montre une finesse de l’âme. Cependant l’Humanité après les fautes graves de l’époque du déluge a reçu l’autorisation de Hachem de consommé de la viande, cependant que dans certaines conditions. Le but de cette permission était de calmer les pulsions animales et cruelles des hommes. Seule une société qui atteindra un très haut niveau spirituel pourra redevenir végétarienne et rester morale. Pour les autres, ces penchants végétariens conduirons les hommes a bafoué le respect de leur prochain à un tel point qu’ils seront passible de destruction totale comme à l’époque de Noah’. Le mot Torah signifie au sens littéral « enseignement », de la racine Oraa. Son but est de dirigé l’homme dans un chemin de droiture, pour but de crée une société où la présence divine siègera dans ses moindre détails. Les lois de la torah ne font donc pas paire avec SOS Animaux mais plutôt avec SOS hommes.