Conversation 7025 - De l'influence du miracle

Anonyme
Mercredi 28 mai 2003 - 23:00

A l’époque du Beth Hamiqdach, des miracles manifestes étaient perceptibles constamment. Aussi, comment se fait-il que nous ayons pu nous laisser aller à l’idolâtrie, à l’immoralité, au meurtre (lors du premier Beth Hamiqdach), puis à la haine gratuite (lors du second) ?

Plus précisément, le sens de mon interrogation est le suivant : comment se fait-il que ce dévoilement manifeste et constant d’Hachem, qui devait être quelque chose de spectaculaire et qui renforçait notre emounah de façon certaine, n’ait pourtant pas suffit à annuler complètement notre Yetser Hara’ ?

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 24 août 2003 - 23:00

Je commencerai par la fin.
Notre Yetzer Hara n'a rien à voir dans cette histoire. A preuve le récit talmudique qui relate qu'au temps du retour d'Ezra et Néhémie le yétzer de l'idplâtrie avait disparu. Constatant que c'était un temps de bienveillance, ils ont prié pour demander que disparaisse aussi le yetzer de la lubricité. Et le Talmud de noter qu'ils furent exaucés et que le lendemain, on ne trouva plus d'œufs au marché ! Ils durent alors prier pour que ce yetzer revienne, mais atténué.

Quant au fond du problème : quand il n'y a rien à voir, on est moins susceptible de se tromper. Ce que vous appelez les miracles manifestes n'ont à ce sujet aucune valeur. Je répète : a-u-c-u-n-e. Méfiez-vous d'ailleurs : le prophète de mensonge peut produire des signes et des prodiges. Ils sont inefficace et invalides pour prouver la véracité de ses dires (ce qui soit dit en passant s'applique excellemment aux prétentions évangéliques de fonder en quoi que ce soit la dignité du personnage principal de leur récit sur les miracles qu'il aurait opéré).

Le dévoilement manifeste et constant d'Hachem, pour reprendre vos termes, signifie précisément cela : dévoilement d'une présence au travers même de ce qui la cache. Et cela signifie précisément tentation d'adorer le véhicule du dévoilement, ce qui s'appelle l'idolâtrie.

Anonyme
Dimanche 24 août 2003 - 23:00

[Suite à la question 7025]
Vous dites "Méfiez-vous d'ailleurs : le prophète de mensonge peut produire des signes et des prodiges. Ils sont inefficace et invalides pour prouver la véracité de ses dires ".Pourtant je me souviens d'avoir lu dans les halah'ot du RAMBAN zal que pour reconnaitre et suivre un prophéte (en outre des caractéristiques exterieures:riche, fort,..) il faut faut que celui-ci prophétise deux ( ou trois je ne sais plus) choses futures qui seront bonnes pour le klal Israel, dans ce cas nous devons croire et suivre le "prophéte" ( et même s'il s'avere être un faux prophéte par la suite).
En esperant que ma mémoire ne m'a pas fait défaut
Tizkou lemitsvot
PS:j'ai une question en attente, la 8591, pourriez vous m'éclairer à son sujet?

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 25 août 2003 - 23:00

Vous mélangez prophéties et prodiges.