Conversation 71373 - Réflexions sur le Lashon Hara

Raphael424
Dimanche 1 septembre 2013 - 23:00

Shalom rabbanim,

Lorsque j'ai lu vos (géniales) réponses sur le lachone hara il m'est venu à l'esprit une question
assez particulière

D'après mon humble avis, il ne faut absolument jamais, peut importe la circonstance,mettre la faute sur quelqu'un d'autre: nous seuls sommes fautifs et donc pour voir un quinconce progrès se réaliser ( relation avec Hachem, vie de couple...) il faut d'abord s'améliorer soi même

Dans ce cas là je pense que si malheureusement quelqu'un fait du lachone hara sur une autre personne, le plus fautif est la "victime" parce que c'est elle qui s'est mis d'une certaine manière dans une situation susceptible d'entrainer du lachone hara !

Je ne parle pas bien sur au niveau intellectuel/rationnel
(c'est comme si je disais que la victime d'un accident est d'une part fautive, d'autre part encore plus coupable que l'auteur de l'accident !)
Mais plutôt au niveau moral
( l'amelioration des midots)

Ai-je raison ?est ce que la "victime" doit faire un effort pour ne pas être l'objet de lachone hara ?

Merci d'avance et je souhaite shana tova à l'ensemble des rabbanims et cheelanautes

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Thora
Dr Michael Ben Admon
Mardi 3 septembre 2013 - 04:40

Chalom,

Je suis d'acord avec vous et j'aimerais renforcer votre reflexion avec une illustration du monde de la techouva, en cette veille de roch hachana.
On parle beaucoup de pardonner a l'autre et insistons sur la responsabiblite et l'obligation de celui qui a humilie ou porte atteinte a l'autre de demander a sa 'victime' de le pardonner.
Rabbi moche Cordovero quant a lui nous eclaire sur cette logique du pardon en insistant sur le fait que c'est celui qui a ete humilie qui souffre le plus et au fond - le pardon est une necessite afin qu'il puisse sortir de sa condition d'humilie, oublier, et aspirer a quelque chose de nouveau.
La personne humilie est en quelque sorte responsable de sa misere tant qu'elle ne decide pas de tourner la page. Ce n'est pas un bienfait qu'elle dispense au coupable mais une necessite mentale pour elle meme.