Conversation 7184 - Medisance reparatrice

Anonyme
Lundi 9 juin 2003 - 23:00

Chalom,

A propos du Lachone Hara :
Etant donné tout ce qui peut nous contrarier dans la vie, je me dis parfois que l'on ressent le besoin d'en parler, de se confier à quelqu'un, d'"évacuer", et ça me paraît être un sentiment humain. Mais comment concilier ce sentiment avec le fait que ce qu'on racontera sera du Lachone Hara, puisque si la contrariété vient de quelqu'un qui nous fait du mal, il s'agira de personnes et non de choses.
Quelles sont les lois du Lachone Hara à ce sujet ?
Merci d'avance pour votre réponse. Kol Touv.

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 6 juillet 2003 - 23:00

Hé bien même lorsqu'on se confie à quelqu'un, parce que la vie est ainsi faite qu'on a besoin de se soulager le coeur, on n'est pas pour autant obligé de dire de qui on parle. Et tant que c'est anonyme, il n'y a pas vraiment de lachone hara. Et si on a des raisons de croire qu'il n'y a pas eu vraiment malveillance méchante, peut-être la personne à qui en parler est-elle celle-là même qui nous a fait du mal ; pour lui faire prendre conscience et si possible rétablir la paix. Ce genre de chose a vu la naissance de grandes et fortes amitiés, même si c'est rare. Et qu'avons-nous à y perdre ? Un peu d'amour propre, peut-être...
Il ne s'agit pas d'aller trouver quelqu'un pour lui dire ses quatre vérités et se fâcher pour de bon. Mais pour lui dire votre vérité : « tu sais, ou plutôt, tu ne sais peut-être pas, mais telle chose, cela m'a blessée. Alors plutôt que de le garder sur le coeur, j'ai préféré t'en parler, parce que c'est dommage... »
Ce n'est bien sûr pas toujours possible et alors une oreille discrète pour une parole discrète, si du moins on peut être suffisamment assuré que cela n'ira pas au-delà.
Mais si c'est quelqu'un de méchant et qui cause du tort et pas seulement à vous, alors c'est une mitzva de mettre les gens en garde, avec clarté et sans insinuations. Mais comme on ne peut être à la fois juge et partie, il est bon de demander conseil à une autorité compétente, de préférence proche du milieu et du contexte pour savoir ce qu'il convient de faire.

rivka1111
Lundi 29 juillet 2013 - 23:00

Bonsoir,

Vous serait-il possible de compléter la réponse à la question 7184 s'il vous plaît ?

Doit-on comprendre que l'on peut parler d'autrui dans le but de trouver réconfort ou conseil, à condition d'y mettre le plus de discrétion possible et de s'assurer de la discrétion de celui qui entend ?
Si oui, cela signifie-t-il également que l'on peut mentionner la personne en question auprès de ce "confident", étant donné que les choses prennent une dimension différente selon qu'il s'agit du conjoint, d'un parent, d'un voisin, d'une simple connaissance....?

Merci beaucoup et Kol Touv

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Question envoyée via l'application iPhone

Rav Samuel Elikan
Mercredi 5 mars 2014 - 07:18

Shalom,
1) Cette question date de 2003...
2) Il y est clairement indiqué (dans la réponse) qu'on n'a pas le droit de dire de la médisance et cela même pour trouver "réconfort" (on peut en parler anonymement, ou selon les règles liés à la médisance, comme indiqué dans le H'afetz H'aim).

Cordialement,