Conversation 7927 - Pratiquant par faiblesse

Anonyme
Dimanche 6 juillet 2003 - 23:00

Bonjour,
Je vous re-écris car je commence à desesperer d'avoir une reponse à ma question 7239 (postée depuis environ 1 mois) alors que je vois que le delai moyen de reponse est de 2,19 jours. Merci de me donner un signe de vie , meme vous n'avez pas encore répondu.

Rav Elyakim Simsovic
Mardi 8 juillet 2003 - 23:00

Ne désespérez pas et ne nous en veuillez pas trop. Votre question n'est pas de celles dont on trouve la réponse dans tel article du Choulhane Aroukh qu'il suffirait de citer. Sachez toutefois que le genre de crise que vous traversez n'est pas rare et je dirais que c'est peut-être plutôt positif que le contraire. Si un autre rav n'y réponds pas avant moi, j'essayerai de m'attaquer à votre question dans les jours prochains. En attendant, si vous le souhaitez, vous pouvez préciser les problèmes qui vous tracassent plus particulièrement, s'il y en a, en m'écrivant sur mon email à epsimso@trendline.co.il. Sans compter que pour vous répondre il nous faudrait en savoir un petit peu plus sur vous, votre situation et environnement familial, communautaire, professionnel, votre formation, à quelle époque avez-vous fréquenté une yéchiva et laquelle... ce qui vous a "déçu"...

Mais dès à présent, je voudrais relever un point de votre "question".
L'implication dans le judaïsme n'est pas un choix et être Juif n'est pas d'abord une religion mais une identité. C'est pourquoi, d'ailleurs, on écrit Juif avec une majuscule, comme Français ou Espagnol, alors qu'on écrit chrétien ou musulman, qui sont des noms de religions. Les Juifs ont aussi une religion, mais en abandonner la pratique ne les rend pas moins Juifs : comme le dit le Talmud, le prophète s'adresse à Israël en disant : "revenez, fils rebelles". Bien que rebelles, ils sont néanmoins toujours fils. Et si vous avez le sentiment que la charge est bien lourde, c'est que peut-être tout doucement vous commencez à réaliser ce que signifient les mots "Qabalat 'ol Malkhout Chamayim vé'ol mitzvoth".
Voilà, c'était un "signe de vie" - vraiment signe et vraiment vie !

J'ajouterai qu'agir pour faire plaisir à d'autres n'est pas nécessairement une faiblesse mais peut même exiger beaucoup de force et de courage, sans qu'il n'y paraisse !