Conversation 82053 - Donner mon nom à ma fille ?

Kirikou
Mercredi 14 décembre 2016 - 23:00

Bonjour,
J'attend une petite fille, moi et ma belle mere portons le même prénom, mon mari souhaiterait que nous nommions notre fille par son prénom qui est donc aussi le mien, je ne me vois pas donner mon prénom à ma fille en 2eme prénom, cela me paraît trop bizarre .
Est ce autorisé ?
Merci

Rav Samuel Elikan
Jeudi 15 décembre 2016 - 04:22

Shalom,

Besha'a tova, nous vous souhaitons le meilleur accouchement possible, dans la joie.

Ce n'est effectivement pas l'usage - bien que cela ne soit pas formellement interdit par tous en 2ème prénom.

Je peux vous conseiller - comme modus vivendi - de chercher un prénom proche, dont les sonorités ou la racine sont similaires si vous voulez.

Bonne chance !

Cordialement,

Kirikou
Mercredi 14 décembre 2016 - 23:00

Merci pour votre réponse.
Certains rabbins m'ont dit que c t formellement interdit de donner le même prénom, je suis contre aussi, j'aimerai savoir que dit exactement la halacha sur ca ?

Rav Samuel Elikan
Lundi 26 décembre 2016 - 07:26

Shalom,

1. Je vous ai déjà répondu, dans la précédente question, mais je précise encore : on ne donne pas son prénom à son enfant, pour des raisons liées aux contrats religieux (Ketouba et Guet) - cela pouvant induire en erreur, et pour des raisons liées au respect des parents (cf. YD 240).

En deuxième prénom, certains disent que ce n'est pas la même chose, parce que ce n'est pas le même nom, d'aucuns supportent que cela reste problématique, notamment du point de vue du respect des parents. Quoi qu'il en soit, cela reste à prendre en compte peu importe si c'est "formellement interdit" ou juste vivement déconseillé mais pas "formellement interdit"...

2. J'avoue ne pas comprendre.

Vous avez posé la question à d'autres rabbins, qui vous ont répondu par la négative, alors pourquoi continuez-vous à la poser ?

Le Talmud (TB Avoda Zara 7a; Nidda 20b ; H'oulin 44b) nous enseigne que si un rabbin interdit, un autre rabbin ne peut pas autoriser, sauf si le premier s'est lourdement trompé (cf. TB Sanhédrin 33a; cf. Tour, BY, Sh. Ar. et comm. HM 25).
C'est ainsi que tranchent le Sefer Mitzvot Guedolot (Smag, comm. pos. §101), Hagahot Maimoniot (à la fin du premier chapitre d'hil. Mamrim), le Bah' (HM 25), le Rema (Darkei Moshé YD 245 et sur le Sh. Ar. YD 242, 31) et le H'oh'mat Adam (§104, 6) ainsi que le Ma'adanei Yom-Tov (§20) entre autres.

La halah'a ce n'est pas une science exacte et ce n'est pas un code civil ou pénal affirmant des choses formelles... Il y a de nombreuses discussions, compréhensions, avis différents. Le fait que vous alliez voir un rav peut vous astreindre à écouter ce qu'il va vous dire, car la halah'a fonctionne ainsi : d'un maître envers ses disciples. Si j'accepte un rav comme mon maître, je vais être astreint à suivre son enseignement, n'en déplaise à certains.

Cordialement,