Conversation 84735 - Où placer le curseur de notre relation avec D.ieu ?

kalpa
Dimanche 2 février 2020 - 18:55

Shalom Rav Michael Ben Admon

1) Souvent l’on peut remarquer qu’à travers la pratique religieuse, le croyant conçoit sa relation avec D.ieu comme une protection contre la détresse : « si j’accomplis tout ce que D.ieu attend de moi (les 613 mitsvot par exemple), alors, Il me protégera… » D’un côté, ce n’est pas absurde : pourquoi D.ieu ne protégerait-il pas celui qui participe à Son projet ? Est-ce correct de concevoir notre dévouement à D.ieu comme un bouclier au malheur ?

2) Toutefois, cette façon d’entrevoir notre relation avec D.ieu me gêne, car elle est « intéressée ». N’a-t-elle pas un arrière-goût de chantage ? De plus, elle ouvre la porte à de profondes désillusions, car chacun a pu aisément vérifier que la vie n’est pas « juste », qu’elle peut frapper le tsadik et combler de bienfaits le mécréant. Si l’on bâtit sa relation sur un tel « marchandage », le jour où l’on fera avec ses tripes l’expérience de la cruauté de l’existence (et tôt ou tard, cela arrivera !) alors notre relation en sera fragilisée et l’on s’éloignera de D.ieu C’est humain, mais ne vaut-il pas mieux dès le départ Lui dire : « Je vais faire de mon mieux pour m’inscrire dans Ton projet, mais je le fais par amour sans rien attendre en retour » ?

3) Est-ce une faute que d’accorder à D.ieu la première place, devant même celle que l’on accorde à sa propre famille ? Bien évidemment, il n’est pas question de se projeter dans le cornélien dilemme d’Abram avant la ligature d’Isaac, mais pour autant, chacun par la pensée est capable dans son for intérieur de savoir comment il hiérarchise ses objectifs de vie et à quelle place il situe D.ieu parmi eux…

Si je m’en tiens à votre brillante discussion 63005, la réponse serait plutôt que cela n’est pas une faute, même si vous mentionner les dangers d’une telle relation. En effet, citant le livre Hinoukh n’écrivez-vous pas à ce sujet : « Il ne saurait y avoir d'amour partagé. Celui qui veut aimer Dieu doit donc évaluer tout ce qui à ses yeux est important et relève de l'amour (sa famille, ses biens, son honneur) et d'une façon systématique nier cet amour face à l'amour inconditionnel et incommensurable de Dieu. Seul celui qui est prêt à sacrifier tout ce qu'il aime pour l'amour de Dieu y parviendra réellement. »

4) J’ai en revanche des difficultés à concevoir la version hassidique que donnez de cet amour : « L’amour de Dieu est avant tout basé sur l’amour de soi […,] la capacité à s'accepter avec nos qualités et défauts, nos bonnes et mauvaises actions, base sine qua none d'un amour de Dieu sain. ». Car lorsque l’on sait qui on est, comment parvenir à faire la paix avec soi-même ? Il est facile de pardonner aux autres, car nous savons si ce pardon nous l'avons sincèrement accordé. Mais s'agissant de nous-mêmes ? Quoique nous ayons fait une tsédaka sincère, restera en nous toujours le doute que le pardon nous ait été effectivement accordé. Comment savoir ? Et partant, comment être en paix ?

Enfin, je ne peux terminer cette discussion sans recopier afin de mieux m’en imprégner, après l’avoir lu et relu, cet enseignement lumineux de vérité que vous avez fort judicieusement et pédagogiquement rappelé : « En d'autres termes, pour aimer Dieu, il faut faire aimer Dieu et cela s'accomplit par l'action mesurée et juste en société. Cette vision du Talmud ôte la dimension extatique, voir envoûtante, de l'amour de Dieu passionnel pour transférer cet amour sur un terrain qui permet une construction. »

Par avance, avec mes remerciements pour votre aide

Respectueusement

Rav S.D. Botshko
Jeudi 30 septembre 2021 - 16:08

votre question a été adressé au Rabv Benhamron, mais comme elle existe depuis for longtemps, je me permets de vous répondre.

La  Guemara dans la dernière pas d Houlin dit clairement que la récompense en ce monde ci n'est pas automatique. Cela supprimerait le libre aritre

Ce qui est automatque c'est que de faire le bien fait de la personne qui fait le bien un être de valeur ce qui est d'une importance suprèmes.

La notion du sacrifice pour Dieu n'est qu'n cas exceptionnel, la Thora est une Thora de vie et le désir d'Hachem c'est que nous vivions la Thora et c'est cela qui nous donnera le bonheur.

Les lois de la Thora ne sont pas contre la vie, mais nous indiquen comment vivre.

Par exemple elle ne nooius interdi le plaisir de manger mais nous demande de remercier Hachem et ainsi il ya fusion entre plaisr et sevice d'Hachem