Conversation 90642 - Relation avec une non juive

Boker tov,
Mon frère est depuis 6 mois avec une musulmane. Je n’arrive vraiment pas à les voir les deux ensemble car je ne cautionne pas cette relation mais du coup je ne vais plus manger chez lui et il refuse de venir chez moi sans elle car il ne veut pas la laisser donc c’est bien la 1ere année où nous ferons les fêtes séparément.
dois je être moins dure et l’inviter avec sa compagne? Dois je accepter ses invitations et aller dîner chez eux?
J’ai peur de ne plus le voir du tout.
merci pour vos conseils

Chalom,
Dans la tradition juive, le mariage interreligieux soulève des enjeux spirituels et familiaux importants. Il est naturel que vous ressentiez une souffrance face à cette situation, surtout si cela affecte vos liens familiaux et la manière dont vous partagez des moments importants comme les fêtes.
Il est essentiel de garder à l’esprit que le respect et la bienveillance sont les bases d’une relation familiale saine. Même si vous ne cautionnez pas cette relation, votre frère reste votre frère, et maintenir ce lien est une valeur primordiale.
Vous pourriez envisager une attitude d’ouverture relative : l’inviter chez vous, même avec sa compagne, peut être un geste de paix et d’amour fraternel. Cela ne signifie pas forcément approuver son choix, mais montrer que votre porte lui reste ouverte. Accepter ses invitations peut également être une manière de préserver le lien, même si la présence de sa compagne vous gêne.
Il est toutefois important de fixer vos limites personnelles afin de ne pas vous sentir blessé ou en contradiction avec vos valeurs. Vous pouvez aussi lui exprimer calmement vos sentiments et vos inquiétudes, sans jugement ni pression, afin qu’il comprenne que votre souhait est de rester proche, malgré vos différences.
Refuser tout contact risque malheureusement d’installer une distance durable, et votre crainte de ne plus le voir est compréhensible. Souvent, c’est par la communication et la patience que la famille peut traverser ces épreuves.
Je vous encourage à réfléchir à une manière douce et respectueuse d’ouvrir le dialogue, en gardant à cœur la valeur de la paix familiale. N’hésitez pas à demander conseil à un rabbin ou à une personne de confiance qui connaît votre famille pour un accompagnement plus personnalisé.
Que vous puissiez trouver ensemble un chemin vers la paix et la réconciliation malgré les différences.
Bivrakha.