Conversation 90757 - Questions sur le pain

Chalom,

Je ne sais pas exactement ce que vous appelez "halla", car sur le plan halakhique il n’existe pas de définition officielle du pain que l’on nomme ainsi aujourd’hui dans le langage courant. Si votre question porte sur la mitsva du prélèvement de la ‘hala, la réponse est que non, la pâte ne doit pas obligatoirement être cuite au four. Ce qui importe, c’est qu’elle soit destinée à la cuisson (au sens large, même si ce n’est pas au four) et qu’elle soit faite à partir de l’une des cinq céréales : blé, orge, seigle, avoine ou épeautre, qu’il s’agisse d’une pâte épaisse (et non liquide comme pour les crêpes), et qu’elle contienne un volume minimum de farine. Selon l'avis median, on récite la bénédiction du prélèvement à partir de 1,560 kg de farine, et on prélève sans bénédiction dès 1,200 kg. Ainsi, une pâte destinée à être frite ou cuite à la poêle est aussi soumise à la ‘hala dans ces conditions. Concernant la bénédiction de hamotsi sur le pain, selon la tradition séfarade, il faut que la pâte soit préparée avec de l’eau comme liquide principal (et non du jus, du lait, du vin ou autre liquide sucré en majorité), qu’elle ne soit pas sucrée ou enrichie au point de devenir un gâteau, qu’elle soit cuite au four ou à la poêle avec peu ou pas d’huile, et surtout qu’elle soit consommée comme aliment principal d’un repas. Si le pain ne remplit pas ces critères, on dira mezonot, sauf si on en mange une quantité importante équivalente à un repas. En général, cela correspond à environ 216 g de pâte avant cuisson ; dans ce cas, même une pâte considérée comme mezonot redevient hamotsi, et il faut faire netilat yadaïm, réciter hamotsi et dire le birkat hamazon après le repas.

Bivrakha.