Conversation 90912 - Datim et Hilonim

Chalom,

Votre question est très profonde et mérite d’être traitée avec soin. Selon la Torah, la proximité avec Hachem ne dépend pas d’une étiquette sociale, qu’il s’agisse de « dati » ou de « hiloni », mais du cœur, des intentions et des actes de chacun. Le Rambam (Hilchot Téchouva 7:6) écrit qu’il n’existe pas de barrière entre l’homme et D.ieu lorsque celui-ci revient sincèrement vers Lui, quelle que soit sa situation précédente. De même, le prophète Isaïe (57:15) dit : « Je réside avec l’homme contrit et humble d’esprit », c’est-à-dire que la proximité divine dépend de l’humilité et du désir intérieur de bien faire, non du statut religieux extérieur. Ainsi, un juif non pratiquant animé d’un grand respect pour autrui, de droiture morale et d’un attachement sincère à la vérité peut être très proche de la parole divine, tandis qu’un juif pratiquant peut, s’il agit sans sincérité ou par orgueil, s’en éloigner. Nos Sages nous enseignent de juger chacun « lekaf zekhout », favorablement (Avot 1:6), et d’orienter ses efforts vers son propre service divin sans comparer la valeur spirituelle des autres.

Cependant, l’idéal et le devoir de chaque juif ne se limitent pas à être une bonne personne. La Torah nous ordonne aussi d’accomplir les mitsvot, qui sont précisément les moyens institués par Dieu pour nous rapprocher de Lui. Être une bonne personne est la base, mais unir cela à la pratique des mitsvot permet d’atteindre la véritable complétude spirituelle.

Bivrakha.