Conversation 10975 - Benediction du chewing gum

Anonyme
Mardi 21 octobre 2003 - 23:00

doit on faire boré nefachot pour un shwimgum?
merci d'avance

Rav Elie Kahn z''l
Mercredi 22 octobre 2003 - 23:00

On ne fait boré nefachot que si on a mangé un kazaït, donc on ne fait pas boré nefachot après un chewing gum.
Par contre, on fait "chéacol".

Anonyme
Vendredi 2 janvier 2004 - 23:00

chavoua tov,
J'ai une question toute simple: je voudrais savoir si on doit faire une bérakha avant de prendre un chewing gum et avant de prendre un médicament par exemple un sirop!
Merci.

Rav Elie Kahn z''l
Dimanche 4 janvier 2004 - 23:00

Chéacol pour le chewing gum.
De même pour le médicament si il a bon goût.
Avant que de prendre un médicament, il est d'usage de réciter une petite prière dans laquelle nous affirmons que c'est D'ieu qui nous envoie la guérison.

Conservateur
Mardi 17 avril 2007 - 23:00

Suite par exemple à la question 12481 sur la bénédiction du chewing gum.

Il est bien connu que le rav 'Ovadia Yossef chalit"a dit qu'il faut faire la bénédiction sr un chewing sucré (c'est à dire qui a du gout), car l'on profite de son gout.

Par contre, d'autres rabbanim (par exemple chez les Achkenazim le rav Dov Lior Chalit"a [puisqu'il n'est pas connu malheureusement, je vais écrire un minimum sur lui: ce rav est un des gedolé haddor, il a obtenu 100/100 à son diplome de Dayyanout! C'est un grand matmid, en français il investit énormément dans son étude. En raconte, que lorsqu'il étudiait à Merkaz Harav, il y eut une fois un incendie, et il ne remarqua et ne sentit rien, il fallu qu'on vienne lui dire de sortir! Une de mes connaissances était avec lui en voiture, et lui posa des questions, à chaque question, il lui détaillait le développement de la réponse par coeur depuis le talmoud jusqu'aux décisionnaires!], ou encore le rav Moché Halléwi za's"al [je ne sais pas s'il est également connu, alors je vais également écrire un peu sur lui. Le pauvre, avait une terrible maladie dans les mé'ayim (je ne me rappelle plus comment on dit en français), qui l'a fait énormément soufrir. Il a eu une première opération, qu'il a réussi, puis une deuxième, qui s'est terminée malheureusement par son retour bichiva chellema'la, en 5761, avant qu'il n'ait 40 ans. Et portant dans ses 40 ans, il a eu le temps de rédiger un nombre important de livres: Ménou'hat Ahava 3 volumes (traduit en français, mais sans les références) sur les lois de chabbat. Malwé hachem, 2 volumes, sur les lois de ribbit (usure, lois bien plus courrantes que l'on le croit). Devar hachmita (si je ne me trompe) sur les lois de chemita, Yossef Da'at, sur les règles des décisionnaires, un responsa, tefilla lemoché, 3 volumes et d'autres responsa qui n'ont pas été édités et dont parait une chaque mois dans le mensuel Or Thora, et son dernier livre, dont il n'a achevé que 4 volumes/5: Birkat Hachem, sur
les lois des bénédictions. Il est évident que s'il avait vécu plus longtemps, il aurait été au moins comme le rav 'Ovadia Yossef Yibadel la'hayim tovim waaroukkim.], ou encore le rav Mazouz (roch Yechivat Kisse Ra'hamim, qui lui est me semble-t-il plus connu b'h, alors je raccourcis les présentations), qui pensent qu'il ne faut pas faire de bénédiction sur le chewing gum.

Cela pour diverses raisons (celui qui veut approfondir ouvrira le livre birkat hachem deuxième volume): Nos maitres n'ont ordonné de faire de bénédiction que quand on mange quelque chose, pas sur de la salive aromatisée. Par exemple, selon rach"i, pourquoi faut-il attendre 6 heures entre viande et lait? Parce que le gout de la viande reste dans la bouche pendant 6 heures. Alors quand faut-il réciter boré néfachot? Comment peut-on manger sa salive avec le gout de viande après avoir fait la bénédiction finale? Et encore comme cité ici le cas de Mat'emet qui n'a pas besoin de faire de bénédiction. Le ramba"m explique que c'est parce qu'elle recrache. Il lui semble donc évident qu'on ne bénit pas sur un gout. (et même ceux qui expliquent autrement le cas de mat'emet ne contredisent pas le rambam que si on recrache on ne bénit pas). Ou encore le ritb"a (si j'ai bonne mémoire), qui a été rammené par le réma, permet les jours de jeûnes de sucer de la cannelle pour "raffraichir sa gorge". Ce qui veut dire, de mettre la cannelle dans sa bouche pour que cela lui produise de la salive avec de déssécher sa gorge. Donc avaler sa salive n'est pas considérer comme manger et n'a pas besoin de bénédiction, même si elle est aromatisée (par la cannelle).

Voila en gros.

Lema'assé (la'ana"d): Un yeré chamayim mangera quelque chose d'autre (bonbon par exemple, l'eau est problématique car on ne bénit rien sur de l'eau quand on n'a pas soif) et bénira chéhakkol, et ainsi sortira de cette controverse. S'il n'a rien de chéhakkol, il semble qu'il puisse prendre quelque chose d'autre, (pomme...) et bénir chéhakkol dessus, afin d'aquitter le chewing gum (patent du Ben Ich 'Hay).
Autrement, il semble qu'il faudrait ne pas bénir, car sefeq berakhoth lehaqel (surtout les sefaradim qui sont très pointilleux sur ce principe, bénir une bénédiction en vain est déorayyta selon le ramba"m!!!). Et celui qui bénit a évidemment sur qui se reposer!

Kol touv.

Bévirkat Hathora weere's Yisrael!

Rav Elie Kahn z''l
Vendredi 20 avril 2007 - 08:06

Chalom

Merci pour votre réponse très bien documentée.