Conversation 1440 - Chants ajoutés dans la prière des fêtes

Anonyme
Mardi 27 août 2002 - 23:00

Shalom Mr le Rabbin

Que pensez-vous du probleme des piutims rajoutes durant les offices de Rosh Hashana et de Kippur dans les Psukey Dezimra par les communautes nord-africaines ?
Quelqu'un priant dans un office ou ce n'est pas le cas, pourra-t'il les lire quand meme a leur place (au milieu de la priere) a voix basse ?

Merci de votre reponse
Ketiva Vehatima Tova

Rav Zécharia Zermati
Jeudi 29 août 2002 - 23:00

Chalom,

Ce sujet est vraiment d'actualité et il est rappelé chaque année à juste titre et j'avoue que j'enviseagais d'en écrire un feuillet particulier de "Torat Emet- lois et coutumes selon les décisionnaires d'Afrique du nord" mais je n'ai pas terminé celui en cours sur la coutume de prononciation et d'écriture de noms Divins selon le judaisme Séfarade d'Afrique du nord.

1.Vous savez surement que ce sujet des Pioutim dans les psoukei dezimra est une des grands batailles du Gaon Rabbi chalom Messas, grand Rabbin de jérusalem qui l'autorise et rappelle que ceci est la coutume pratiquée dans la plupart des communautés d'Afrique du nord devant les plus grands rabbanim et Posskim. En cela "il n'y a rien à redire aprés un Minahg" et ceci est suffisant pour ne pas annuler un quelconque Minahg qui tient force de loi, ni pour des raisons de Efsek ni pour toutes autres raisons.

2. Néanmoins nous avons recu de notre maitre le grand Rabbin David iben kalifa, originaire d'Algérie, et ceci est ramene dans sa Responsa "Darkei David", qu'il a lui même approfondi la source de cette coutume, en Algérie et n'y pas trouvé de sources Rabbaniques claires et lui même étant un des grands défenseurs des coutumes d'Afrique du nord, au bout du compte l'interdit pour diverses raisons entre autre le point n°3 que je vais évoquer.

3.De nos jours, la plupart des communautés Marocaines continuent ce Minhag et ils ont raison, car ils ont sur qui compter et ceci est la coutume de leurs péres "vé al titoch torat imé'ha" et nul ne peut venir les empécher, ni les réprimander.
Me concernant ayant recu les ordonnances de notre maitre le Rav Califa et sachant bien que son intention n'est pas d'annuler systématiquement les Us du judaisme d'Afrique du nord bien au contraire, je tranche dans ma communauté pour le fait de les lire après la Amida.
Et cela aussi pour une autre raison essentielle liée à ma propre expérience; bien que ces Pioutim aient été écrit pour être lu au milieu des Psoukei dézimra et leur contexte liturgique en est la preuve, je remarque que les gens parlent au lieu de participer à leur lecture, parce qu'ils ne les connaissent pas ou parce qu'ils veulent parler! et cela mêmes les plus grands amoureux des coutumes d'Afrique du nord ne peuvent accepter, un piout n'est pas un Efsek, le fait de parler OUI!

En résumé:

Ceux qui on l'habitude de les lire, continueront leurs coutumes et quelqu'un se trouvant dans une telle communauté aussi; "lo Titgodédou". Le paitan, 'hazan ou mieux encore le Rav previendra bien avant le Tsibour de ne pas parler durant le chant des pioutim même si cela est un peu long.

Ceux qui ne le pratiquent ou qui peuvent sans blesser ou bien dans une nouvelle communauté, les dire après l'Amida, cela est à mes yeux préférables, si cela n'entraine pas de dispute.

Une personne priant dans une office qui ne les dit pas au milieu mais à la fin ne pourra pas les lire même à voix basse, ils ont été instaurés pour être dit en public et "al tifroch" et les lira avec eux ou bien seuls après la Amida et si le temps ne lui pas donné même à la maison après la Téfila.

Voici en quelques mots mon avis et ceci ne peut en aucun cas prendre la place de celui du Rav de l'endroit qui connait son Tsibour.

Chalom et Chana tova ve Eche'h koa'h pour la preservation de cette merveilleuse Torah.

Rav Zécharia Zermati.
Rav et Morei Tsédek Arnona-Jérusalem.