Conversation 16695 - Les defauts de nos qualites

courage
Mardi 1 juin 2004 - 23:00

Bonsoir Rav Simsovic,

D'après vous est-ce compatible de voir le défaut d'autrui et de juger positivement en meme temps ou est-ce une faute?(dans le cas ou on se sert du défaut pour se rassurer sur nos qualités ou par plaisir tout simplement d'analyser ).
Je vous souhaite encore plus de mitsvot(je sais plus comment on dit en hebreu).

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 11 août 2004 - 23:00

Je découvre avec un certain retard et une non moins certaine surprise que cette question m'est personnellement adressée. Il est préférable de placer les questions posées à quelqu'un en particulier dans sa "case" privée.
J'avoue d'autre part ne pas bien saisir l'intention de la question. L'injonction de nos sages d'avoir à juger autrui "lekhaf zékhouth", c'est-à-dire en justifiant leurs comportements, concerne bien évidemment a priori les actions qu'on serait naturellement porté à juger négativement.
Un exemple : une famille de Bné Braq s'installe à Herzlya. Une des petites filles constatant le nombre de voitures qui circulent le Chabbat à Herzlya s'exclame : que de femmes qui accouchent ici !
Car à Bné Braq, une voiture qui circule le Chabbat, c'est évidemment une urgence médicale et de préférence pour une heureuse raison.
C'est donc d'abord une attitude de simple gentillesse qui nous est demandée : préférer voir le bien que le mal. Mais de plus, nous ne voyons que le mal que nous pouvons identifier, c'est-à-dire en réalité que nous ne sommes conscients chez autrui que des problèmes qui se posent d'abord à nous-même.
C'est pourquoi le spectacle d'un problème nous renvoie tout d'abord notre propre image et nous invite d'abord à le corriger chez nous et c'est ainsi que nous contribuons à amender le monde - létaqen ett haolam.

Tizqou lamitsvoth.