Conversation 18653 - Le Temoin et moi. Temoignage

misch
Samedi 24 juillet 2004 - 23:00

Je suis passé une fois (il y a environ deux mois peut-être) devant un témoin de ... (Tétragramme). J'ai dit machinalement "on ne doit pas prononcer le Nom de Dieu". Puis j'ai continué immédiatement mon chemin comme si de rien n'était. Mais le témoin m'a dit "c'est une question ou une affirmation ?". Je lui ai dit que c'était une affirmation. Il a commencé à me parler et a, dans sa phrase, prononcé le Nom de Dieu. Je lui ai dit que s'il prononçait encore le Nom de Dieu, je partais. Il m'a dit qu'il ne le prononcerait pas (ce qu'il a tenu tant que j'étais en sa présence). Il m'a cité l'inlassable verset "Tu ne prononceras pas mon Nom à l'appuie du monsonge", seulement pour le mensonge il a précisé. Je lui ai dit que la Torah Orale ne permettait pas de prononcer le Nom de Dieu. S'en est suivi une stérile discussion sur d'où venait la Torah orale précisément.
Je lui ai alors expliqué que la vraie Torah est la Torah orale, qu'elle est plus vieille que le Monde, que seuls les Erudits du Judaïsme en sont les gardiens. Qu'il fallait les croire. Mais il ne semblait pas convaincu. C'est alors que je lui ai menti: je lui ai dit que la Torah (pentateuque) n'était pas un livre de commandements. Que les commandements se trouvaient dans le Talmud. J'ai ajouté que la majorité des commandements du pentateuque étaient incomplets et le reste était totalement faux. J'ai répéter plusieurs fois que la Torah n'était pas un livre de commandements, et qu'on ne pouvait pas se fier à ce qui était écrit (Bien entendu c'est faux, la torah est un livre de commandements "masqués"), il m'a alors dit "pourquoi est-ce que Dieu dicterait des choses fausses. Je lui ai dit que la Torah n'était qu'une suite de Mots, un récit et rien d'autre. (il avait l'air, d'après son visage, assez impressionné par le fait que la Torah ne soit pas un livre de commandements, et qu'Elle ne soit qu'une suite de Mots, je n'ai pas revu cette personne et j'ignore qu'elles en sont les conséquences maintenant).
En général je n'aime pas tergiverser. Mais bien que mes paroles aient eu l'air de l'impressionner, ai-je eu raison de lui mentir ? (Je précise que je n'y connais rien au Talmud). Cette discussion est venu sur le coup, et je n'avais pas l'intention de discuter. J'ai un peu honte, mais cette discussion s'est passée pendant un Shabbatt dans la journée avant Min'ha. Mais je ne lui ai pas serré la main à la fin quand il me l'a tendu. Je lui ai dit que c'était Shabbat et que je ne pouvais pas (encore un mensonge).

Rav Elie Kling
Dimanche 25 juillet 2004 - 23:00

Votre 1ere erreur: l'interdiction de prononcer le nom de D.ieu en vain ne concerne que les juifs et ne fait pas partie des 7 lois noahides
Votre deuxième erreur est de croire que vous avez menti en retirant à la Tora le statut de livre de commandements. Vous aviez en fait raison. On ne peut apprendre une Loi à partir du texte biblique. C'est l'interpretation tamudique du texte qui, seule, est source de lois. Inutile donc de vous tracassez à ce sujet. Vos propos n'etaient pas aussi éloignés de la réalité que vous le pensez.
Votre dernière erreur a été de ne pas lui serrer la main.
Le témoin aussi a commis une erreur: ce n'est pas "a l'appui du mesonge" mais "en vain", qu'il est interdit de le prononcer. Enfin, dans son cas, ça ne change rien. L'utilisation qu'il en fait est est non seulement vaine mais aussi mensongère puisqu'il s'agit de convertir les gens au christianisme!
Cordial chalom