Conversation 2999 - Albutions rituelles et pauvrete

Anonyme
Vendredi 13 décembre 2002 - 23:00

pourquoi ne pas bien faire nétilat yadaime améne la pauvreté

Rav Elyakim Simsovic
Jeudi 13 février 2003 - 23:00

Vous faites références à un enseignement cité par le traité Chabbat 62b disant que trois choses conduisent à la pauvreté, l'une d'entre elles étantr de mépriser nétilat yadayime, l'obligation de se laver les mains. Il ne s'agit pas de le faire mal, il s'agit de s'en moquer. L'idée directrice de l'ensemble du passage est que la grossièreté mène à la pauvreté.
Non pas qu'il s'agisse de quelque chose d'automatique - ne connaissons-nous pas des justes raffinés et pauvres, ni des riches... bref ! pas de lachone hara.

Mais il y a là l'indice d'une malfonction de la conduite lorsqu'on mange comme une bête sans la moindre distance, la moindre suspension du geste à la fois possessif et avide de la main-mise de l'homme sur le monde qui le nourrit, suspension où se joue une prise de conscience de la générosité divine et d'une nécessaire purification de soi pour avoir à la fois le droit et l'honneur de manger en homme et pas en animal.
Vouloir, prétendre s'approprier le monde risque de provoquer l'effet inverse, à savoir de n'y plus avoir part.

Mais la pauvreté n'est pas seulement le dénuement. Cela peut-être - aussi riche soit-on - être insatiablement avide de tout. Alors, on manque de tout, quoi qu'on possède. La grossièreté, c'est aussi cela. Comme dit James Bond : The world is not enough... Le monde ne suffit pas. Et pour qui tu te prends ?