Conversation 31996 - J'suis un Tsadik

Antirien
Samedi 24 juin 2006 - 23:00

Je crois savoir qu'il est interdit de tirer profit de Torah Oumiztvot notamment pour son honneur personnel, que c'est même un grave interdit.
Maintenant, quand on est dans la vie de tous les jours c'est pas évident parceque plus on fait la Torah et de Mitzvot plus on s'expose à en tirer profit. Par exemple, le plus haut niveau peut-être serait de faire les choses sans trop en parler, de la même façon qu'on doit faire la tsédaka. C'est possible, à la rigueur, il suffit de contrôler ce qu'on dit et d'être objectif, ne pas raconter que le bien.
Mais mon problème c'est pour les chidoukhim. A un moment donné, on est un peu obligé de mettre en avant ce qu'on fait pour se valoriser auprès de la personne. Imaginons deux religieux : si le garçon ne dit pas qu'il a étudié et fais cela (certes il n'est pas obligé de rentrer dans tous les détails non plus mais bon...), la fille ne pourra pas s'intéresser à lui parcequ'elle va dire : "visiblement il n'étudie jamais celui-là".
Or c'est juste qu'il ne voulait pas dire ce qu'il faisait parcequ'il a peur que cela vienne d'une mauvaise mida ou d'une volonté non-consciente de se mettre en avant via la Torah.
Qu'est ce qu'on fait dans ce cas ? Est-il légitime de se mettre en avant de cette façon si on essaye d'être objectif et qu'on ne donne pas une fausse image de soi ? Transgresse-t-on l'interdit cité plus haut ?
En gros, de façon plus générale, y'a-t-il une tsniout dans la avodat Ha.chem ?

Kol Touv, toda raba

Rav Elie Kahn z''l
Lundi 3 juillet 2006 - 18:55

Chalom,

Si vous avez raison d'affirmer que toute forme d'orgueil est condamnable, et qu'à plus forte raison in est malvenu de s'enorgueillir de servir D'ieu comme il le faut, cela ne signifie pas non plus que vous deviez vous présenter à une jeune fille que vous rencontriez comme ce que vous n'êtes pas.
Avec un peu de jugeotte, vous trouverez par vous-même le bon milieu.