Conversation 34531 - Beau papa non juif

jojino
Mardi 2 janvier 2007 - 23:00

kvod arabanim,
est ce que vous pouvez me dire comment se comporter, selon la thora, avec son beau-pere si celui ci est non juif ( la fille est juive elle ) ? par exemple , peut il venir manger a la maison , comme un beaupere normal ; doit on le considerer comme un beau pere ou comme un goy comme les autres? etc etc... si vous pouviez me donner une reponse complete je vous en serait reconnaissant ... au passage ,merci pour tt le travail que vous faite , il est vraiment utile, et nous aide bcp a tous et c'est dans le vrai esprit de la thora...merci

Raoul Spiber
Lundi 22 janvier 2007 - 10:56

C'est une situation qui exige de l'attention et du tact.
J’aimerai traiter cette question en 2 parties qui sont toutes 2 très importantes.
Le respect du conjoint et de sa famille. Le soucis rigoureux de la Halaha.
Le respect envers des beaux-parents non-juifs a une valeur religieuse, il entre dans le respect de la Loi à laquelle vous êtes astreints, il ne doit pas être compris comme une concession.
I) Le respect que vous devez à votre femme inclut celui que vous devez avoir envers ses parents.
A titre d'exemple ,Moshé Rabeinou a reçu Yitro son beau-père avec beaucoup de respect AVANT SA CONVERSION.
Ce respect est important à plusieurs titres:
-au plan du Chalom Baït (paix du ménage):règle fondamentale ne jamais offenser ceux que nos conjoints aiment et surtout pas leurs parents. Ces offense laissent dans le cœur du conjoint des séquelles qui risque d'être éternelles.
-au plan éducatif: les enfants nous jugent et nous imitent aussi dans notre façon de respecter les parents...
- Il y a aussi une question de H’iloul Hachem.
- La Torah, nous demande d’être exemplaires aux yeux des non juifs
- Toutes les mesquineries qui peuvent malheureusement exister de manière banales entre gendres et beaux-parents, peuvent recevoir dans ce contexte des interprétations très négatives pour le prestige de la Torah et de son peuple.

II) le vrai respect de l’autre s’accomplit en étant fidèle à soi-même .
Le couple doit rester fidèle à la Loi à laquelle il s’est engagé. Le respect des beaux-parents ne doit pas donner lieu à des compromis du point de vue de la Halah’a .
Au contraire le « tiédissement » dans la pratique des mitswot ne signifie pas respect des beaux-parents.
Tout se passerait alors comme si les règles qui régissent nos existence étaient soumises à des compromis, déterminés par des rapports de force et non par des convictions.

Si c’est cas on est perdant sur les 2 tableaux :
-le respect de la Halah’a et sa transmission aux générations suivantes sont compromis
-le chalom baït, la paix du ménage, est empoisonnée par ses réajustements perpétuels.

III) Quand les êtres humains ont appris à se respecter,(c’est beaucoup plus que de se tolérer), ils apprennent véritablement à vivre ensemble.

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